LES SCEPTIQUES DU QUÉBEC

Sommaire de la revue

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L’influence des médias et des idéologies

 Comme thème de ce numéro de la revue, nous avons choisi « l’influence des médias et des idéologies sur notre vision du monde et de nous-mêmes ». Ce thème est la suite et le complément du numéro précédent, qui portait sur la suggestibilité humaine et la contagion psychosociale.

Mais avant d’aborder le vif du sujet, parfois délicat aux yeux de certains, je vous propose en éditorial une comparaison entre les interdictions de fumer et les accusations d’islamophobie, de transphobie et d’autres x‑phobies. La question posée est la suivante : pourquoi les interdictions de fumer n’ont-elles pas abouti à des accusations de promotion de la haine des fumeurs, alors que la simple remise en question de l’idéologie du genre ou du port de symboles religieux par les personnes en position d’autorité mène à des accusations de discours haineux et de « vouloir les empêcher d’exister » ?

Le second éditorial vient de Guy Perkins, notre conférencier du mois de septembre, et porte sur la mauvaise presse faite au terme « sceptique » à cause de son appropriation par des groupes antivax, climatonégationnistes ou conspirationnistes.

L’influence des médias et des idéologies sur notre vision du monde et de nous-mêmes 

Dans le numéro précédent de la revue, nous avons vu plusieurs cas de personnes influencées par des policiers, des médecins, des avocats, des psychologues, etc. Cette influence est même amplifiée sous hypnose.

Nous avons aussi abordé le sujet des contagions sociales de certaines peurs, avec ces jeunes filles qui se pensaient empoisonnées, dans des pays musulmans, ou même en France, l’an passé, avec les supposées piqûres dans les boites de nuit.

Le premier article que nous vous proposons va plus loin. Son auteur, Steve Salerno, analyse l’effet des médias sur notre vision du monde. En effet, les journalistes préfèrent ne rapporter que ce qui est exceptionnel. Cependant, leurs articles nous laissent croire que ces événements exceptionnels sont beaucoup plus fréquents qu’ils ne le sont en réalité et cela nous mène à voir du danger là où il n’y en a que très peu, et même à voir de profondes luttes sociales, du racisme, du sexisme et de la violence partout !

L’article suivant, sur la subversion idéologique de la biologie, de Jerry A. Coyne et Luana S. Maroja, a fait la une du Skeptical Inquirer. Ces auteurs démontrent jusqu’à quel point les idéologies peuvent avoir un effet délétère menant à des interprétations biaisées et à la dénaturation des faits biologiques, pour qu’ils s’accordent avec l’idéologie dite progressiste. Après les religions, c’est maintenant cette « bien-pensance » progressiste qui rejette carrément les conclusions scientifiques tirées des recherches dans le domaine de la biologie et qui tente de modifier notre vision de la réalité pour qu’elle se conforme à leur nouvelle morale.

L’idéologie « progressiste » du genre a aussi fait son entrée au Musée de la civilisation à Québec. Annie-Ève Collin nous dresse un portrait détaillé de cette exposition et de son prosélytisme, qui ne sont pas appuyés par des données scientifiques crédibles, mais plutôt sur des interprétations biaisées de la réalité. Ces dernières alimentent ainsi certaines visions subjectives de « genre ».

Par exemple, on mentionne, dans cette exposition, qu’il y aurait près de 2 % de personnes intersexuées. Dans l’article suivant, j’explique d’où provient ce pourcentage et pourquoi il est 100 fois trop élevé.

Romain Gagnon vient de publier un livre, La biologie de l’amour. Nous reproduisons ici son chapitre 6, sur le dimorphisme sexuel, dans lequel il examine les différences entre les sexes chez l’humain en se basant sur les données de la biologie et de l’anthropologie. Les différences de comportement entre les hommes et les femmes ne sont pas que culturelles !

Le dernier article de cette section se veut une démonstration par l’absurde des incohérences engendrées par le discours « progressiste constructiviste et inclusif » lorsqu’il est appliqué à l’analyse du comportement animal « genré ».

Autres articles

François Legault a affirmé que « le catholicisme a aussi engendré chez nous une culture de la solidarité qui nous distingue à l’échelle continentale ». Daniel Baril critique cette affirmation et propose une origine naturelle à nos aptitudes qui ont mené à la social-démocratie.

L’article suivant, de François Doyon, analyse les limites imposées à la liberté de conscience et à la liberté d’expression par certains groupes religieux, surtout lorsqu’ils se sentent critiqués. Il souligne également les avantages donnés aux croyants et la prédominance culturelle et institutionnelle de la croyance en une réalité surnaturelle (théonormatisme) dans nos sociétés.

Vient ensuite le compte-rendu de la conférence d’Olivier Bernard, alias le Pharmachien, donnée en juin 2022. Il nous raconte comment la science et les scientifiques sont sous attaque, avec « l’empire de la désinformation ». Il nous suggère quelques pistes de solution pour contrer toute cette désinformation propagée par les médias.

Vous voulez comprendre mieux ce qu’est la physique quantique, la vraie, et pas celle des nouvel-âgeux ? Daniel Fortier nous éclaire sur cette science et en vulgarise le contenu.

Finalement, dans la Chronique du rétroviseur, nous republions un texte du Dr Henri Atlan sur l’efficacité des pseudomédecines.