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Tolérance zéro
L’intolérance envers la promotion de certaines idéess’est fait sentir dans le monde universitaire à tel point qu’une loi pour bloquer ses excès a été votée par legouvernement de la CAQ. Mais, malgré cette loi, l’annulation de conférences se poursuit.
Le premier article de ce numéro, par Annie-Ève Collin,décrit la manifestation qui a eu lieu à l’UniversitéMcGill en janvier, dont elle a été témoin et qui aempêché la présentation de la conférence du Pr Wintemute sur la séparation des groupes LGB des T. Les manifestants voyaient, dans le message qui aurait été transmis par le conférencier, une trahison (une apostasie ?) de la part d’homosexuels et bisexuels envers la cause des personnes trans.
Vient ensuite le compte-rendu de la conférence de Joseph Facal, par Mario Labelle, sur le recul de la liberté d’expression dans le milieu universitaire, recul qui se fait aussi sentir partout dans la société : à la télévision, au cinéma, dans le monde du livre, de l’humour, des arts, et aussi dans l’enseignement, du primaire jusqu’à l’université.
La censure a aussi frappé l’association des Sceptiques du Québec, suite à la publication du numéro 107 de la revue sur la dysphorie du genre et les transidentités. Des membres de la toute nouvelle Fédération des Initiatives pour le Développement de l’Esprit critique et du Scepticisme Scientifique (FIDESS) ont fait une plainte contre nous et ont obtenu notre exclusion de la fédération.
Sébastien Point, chroniqueur à l’AFIS et membre de notre association, analyse cette exclusion. Dans l’article qui suit, je donne aussi mon opinion ainsi que des détails supplémentaires sur toute cette affaire. En bref, on a ici des accusations infondées de transphobie, ainsi qu’une critique des auteurs et des références utilisées, associées à un refus du dialogue pour des raisons idéologiques.
En conclusion de ce dossier, découvrez une réécriture d’une fable de La Fontaine, qui date de 1998 et qui n’a jamais été publiée, par Michel Virard, dans laquelle il met l’accent sur la progression du relativisme dans les universités.
Autres articles
La section suivante débute avec deux courts articles.
Le premier, de Louis Tremblay, porte sur le scepticisme et l’esprit critique. Dans le second article, Stéphane Thibodeau aborde le sujet de la désinformation et la façon de la combattre. Le texte suivant, sur la phytothérapie, a été écrit par Charlène Bouchard, une étudiante du Cégep Limoilou, dans le cadre du cours Autodéfense intellectuelle. Il nous a été soumis, avec de légères améliorations, par son professeur, Stéphane Delisle.
Michel-Yves Bolloré et Olivier Bonnassies ont publié l’an passé le livre à succès Dieu : la science, les preuves, qui a été critiqué par Thomas C. Durand, animateur de La tronche en biais, dans son livre Dieu, la contre-enquête. Daniel Baril nous dresse une analyse de leurs arguments. Pour montrer l’évolution de l’humain à partir de ses ancêtres, on a popularisé une image montrant cette évolution à partir… d’un chimpanzé. Le biologiste Cyrille Barrette critique cette représentation et nous donne une meilleure idée de l’avancement de cette science qu’est la paléoanthropologie.
Caroline Cloutier nous livre ensuite un compte-rendu de l’excellente conférence de Nicolas Le Dévédec intitulée « Le transhumanisme ou le mythe de l’humain augmenté par les technosciences ». Finalement, dans la chronique du rétroviseur de Mario Labelle, nous republions deux excellents textes sur l’astrologie ainsi que l’échange récent qu’il a eu avec Louise Deschâtelets, chroniqueuse au Journal de Montréal, qui montre bien que cette pseudoscience n’est pas encore morte, même après des années « d’attaques sceptiques ». Nous republions aussi une démonstration « truquée » de télépathie et de clairvoyance qu’ont faite deux Sceptiques dans une école en 1992.
Livres
Nous vous proposons finalement deux extraits de livres récents. Le premier, de l’historien de formation David Rossoni, décrit comment les témoignages et la tradition orale sont utilisés par les historiens, ainsi que leurs avantages et leurs inconvénients. Le chapitre sélectionné du second livre, de Guy Perkins, décrit, de façon critique et très humoristique, l’endoctrinement catholique des babyboomers québécois dans les années 1970.