LES SCEPTIQUES DU QUÉBEC

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Des appareils d’« électrodiagnostic » utilisés par des charlatans

Dr Stephen Barrett

Les appareils décrits dans cet article sont utilisés pour diagnostiquer des problèmes de santé inexistants, pratiquer des traitements inappropriés et frauder les compagnies d’assurance. Les praticiens qui en font usage se bercent d’illusions ou sont malhonnêtes, ou les deux. Ces dispositifs devraient être confisqués et leurs utilisateurs poursuivis. N’hésitez pas à les signaler à l’organisme chargé de la sécurité sanitaire de votre pays, ainsi qu’aux assurances et mutuelles pouvant être concernées.

Des milliers de praticiens utilisent des dispositifs dits d’« électrodiagnostic » pour les aider à choisir le traitement à appliquer. Beaucoup prétendent identifier la cause de la maladie en détectant le « déséquilibre énergétique » à l’origine du problème. Certains déclarent également que ces appareils peuvent montrer qu’une personne est allergique ou sensible à certains aliments, carencée en vitamines, ou a des problèmes dentaires. D’autres affirment qu’ils sont capables de savoir si quelqu’un est indemne de maladie, comme le cancer ou le sida. Une clinique mexicaine a même affirmé que de tels appareils pourraient être utilisés pour guérir le cancer [1]. La procédure est appelée le plus souvent électroacupuncture selon Voll (EAV) ou dépistage électrodermique (electrodermal screening, EDS). Mais l’on peut rencontrer également des termes comme diagnostic de fonctions bioélectriques (BFD), thérapie par biorésonance (BRT), technique de régulation des bioénergies (BER), médecine biocybernétique (BM), dépistage électrodermique informatisé (computerized electordermal screening, CEDS), tests électrodermiques (EDT), évaluation du stress limbique (limbic stress assessment, LSA), analyse de l’énergie des méridiens (MEA), ou ‘point testing’ (test de points d’acupuncture donnés). Les appareils EAV sont commercialisés par plusieurs entreprises, la plupart organisant aussi des séminaires.

Historique de l’EAV

Les premiers appareils EAV ont été développés par Reinhold Voll, un médecin d’Allemagne de l’Ouest, qui avait commencé à pratiquer l’acupuncture dans les années 50 [2]. En 1958, il a combiné la théorie de l’acupuncture chinoise avec celle de la conductance cutanée pour produire son dispositif EAV. Son premier modèle à transistors était le Dermatron. Quelques années plus tard, un de ses élèves (Helmut Schimmel, un autre médecin allemand) a simplifié le système diagnostique de près de 850 points pour n’en conserver que 60, puis a modifié l’appareil et contribué à la réalisation du premier modèle du Vegatest. Par la suite, apparaissent d’autres versions, dont l’Acugraph, Accupath 1000, Asyra, Avatar, BICOM, Bio-Tron, Bioméridien, BioScan, BioTracker, Computron, CSA 2001, DBE204, Diacom, DiagnoMètre, Eclosion, e-Lybra 8, ELAST, Interactive Query System (IQS), Interro, I-Tronic, Allumage, Système LISTEN, Système Matrix Physique, Appareil d’analyse d’énergie Meridian (MEAD), MORA, MORAS, MSAS, Oberon, Omega Acubase, Omega Vision, Système Orion, Phazx, Pronostic, Prophyle, Punctos III, Quest4, Sensitiv Imago, SpectraVision, Syncrometer, Theratest, Vantage, Vitel 618 et ZYTO.

appareil dermatron appareil vegatest 2
Dermatron
Vegatest II

Leurs partisans soutiennent que ces appareils mesurent les perturbations dans le « flux d’énergie électromagnétique » de l’organisme le long des « méridiens d’acupuncture » [3]. En réalité, ils ne sont que des galvanomètres pseudo-sophistiqués qui mesurent la résistance électrique de la peau du patient à l’aide d’une sonde. L’appareil émet un infime courant électrique transmis par un fil à un cylindre de laiton recouvert de gaze humide que tient le patient. Un deuxième fil est connecté à une sonde, que l’opérateur applique à des « points d’acupuncture » sur l’autre main ou sur un pied du patient. Ce circuit à basse tension est ainsi clos et l’appareil enregistre la circulation du courant. L’information est alors visualisée sur un compteur ou l’écran d’un ordinateur avec une échelle numérotée de 0 à 100. Selon la théorie de Voll : les valeurs de 45 à 55 sont normales (‘équilibrées’) ; celles au-dessus de 55 indiquent une inflammation de l’organe ‘associé’ au ‘méridien’ évalué ; et les valeurs inférieures à 45 suggèrent « un engorgement et une dégénérescence de l’organe. » Toutefois, si l’humidité de la peau reste constante – ce qui est habituellement le cas – la seule chose qui influence la mesure est la force utilisée pour appliquer la sonde sur la peau du patient. Certains dispositifs ont tous leurs fils connectés au patient ou génèrent des réponses aléatoires pour éliminer l’influence du praticien. Ci-dessous, une version de l’échelle de Voll.

Interro

Les premiers modèles rapportaient la mesure sur un compteur analogique. Sur les versions récentes, comme l’Interro, les données apparaissent sur un écran d’ordinateur et des sons sont émis. Le traitement choisi dépend du niveau d’expérience du pratiquant et peut inclure de l’acupuncture, des modifications du régime alimentaire, et/ou des suppléments de vitamines, ainsi que de l’homéopathie.

Appareil Interro. Une sonde est tenue par la main du patient tandis que l’autre sonde est appliquée sur l’autre main ou sur un pied. Une barre apparaît alors sur le côté droit de l’écran de l’ordinateur accompagnée d’un son. La lecture est censée déterminer le statut de différents organes. En 1986, lors de mes recherches sur le marché de l’homéopathie pour le magazine Consumer Reports, j’ai eu l’occasion de subir des tests avec cet appareil dans une clinique du Nevada. Quand le médecin eut quitté la pièce, j’ai manipulé l’appareil et constaté que les variations de l’indicateur ainsi que le volume du son émis étaient déterminés uniquement par la force avec laquelle la sonde était appliquée sur ma peau [4]. Quand les supposés problèmes sont ‘diagnostiqués’, on peut tester des solutions homéopathiques contenues dans des fioles en verre en les plaçant dans un support adapté (dit « en nid d’abeille », au premier plan sur l’image). Les tests réalisés permettent alors de déterminer lesquels de ces ‘remèdes’ sont indiqués pour corriger les prétendus déséquilibres.

Prétentions farfelues

Certains vendeurs d’EAV font des publicités à orientation médicale, ou bien insistent sur une supposée correction des « déséquilibres », tandis que d’autres prétendent que l’appareil est utilisé pour des « évaluations de stress. » De surcroît :

La Capital University of Integrated Medicine, université de troisième cycle non accréditée qui a fermé ses portes en 2005, offrait un cours de 3 jours d’« analyse de la résistance électrodermique. » La formation annonçait porter sur « l’évaluation de la santé et le traitement des déséquilibres du système immunitaire grâce aux caractéristiques de résistance de méridiens d’acupuncture spécifiques » et sur « comment localiser les racines systémiques de la faiblesse du système immunitaire et fournir la stimulation pour la corriger. »

Phazx Systems, qui a cessé ses activités suite à un avertissement de la FDA, a déclaré aux futurs acheteurs : « Vous allez pouvoir créer un nouveau centre profitable, parce que les patients paieront volontairement pour vos services, mais pourront également vous acheter directement les vitamines et compléments alimentaires. Souvent les analyses de ‘biofeedback’ peuvent être facturées et remboursées par les compagnies d’assurance ou par les mutuelles, en utilisant les codes ‘CPT biofeedback’. »

Études scientifiques

L’Australian College of Allergy a conclu que « le test Vega est une technique de diagnostic sans fondement scientifique » [7]. En 1997, un ingénieur biomédical a constaté que le fait de placer des ampoules dans le nid d’abeilles d’un appareil Vegatest I n’affectait pas les mesures de l’appareil [8]. Ce qui n’a rien d’étonnant, puisque le verre n’est pas un conducteur électrique.

Dans une étude randomisée en double aveugle publiée en 2001, des chercheurs britanniques ont comparé les résultats du dispositif Vegatest à ceux de tests d’allergie percutanés chez 30 volontaires, dont la moitié avaient déjà réagi positivement aux chats et aux acariens de la poussière. Chaque participant a été testé avec 6 éléments, par chacun des trois opérateurs, au cours de 3 sessions séparées, soit un total de 54 tests par participant. Les scientifiques ont conclu que le test avec le Vegatest ne corrobore pas les tests percutanés et ne devrait pas être utilisé pour le diagnostic d’allergies. Les auteurs ont estimé que plus de 500 dispositifs EDS étaient utilisés au Royaume-Uni pour évaluer la sensibilité aux allergènes [9].

En 1997, des chercheurs suisses ont publié les résultats d’une étude portant sur 32 enfants âgés de 1,5 à 16,8 ans, hospitalisés pour une dermatite atopique (eczéma) pour une durée de 4 à 6 semaines. Les enfants ont été répartis aléatoirement en fonction du sexe, de l’âge et de la gravité des lésions pour recevoir un traitement hospitalier conventionnel associé à un traitement “actif” ou à un traitement simulé (placebo) réalisé avec un dispositif de biorésonance. L’état de tous les enfants s’est rapidement amélioré. Le dispositif de biorésonance n’a eu aucun effet mesurable sur les variables de résultat mesurées dans cette étude, ce qui réfute l’affirmation selon laquelle il pourrait considérablement influencer, voire guérir, la dermatite atopique. Les chercheurs ont conclu : « Compte tenu des coûts élevés et des promesses mensongères exposées par les promoteurs de ce type de thérapie, la conclusion est que le BIT n’a pas sa place dans le traitement des enfants atteints de dermatite atopique. » [10]

En 2002, des chercheurs italiens ont publié les résultats d’une étude randomisée en double aveugle qui visait à déterminer si des allergènes peuvent entraîner des variations mesurables de l’activité électromagnétique à des points d’acupuncture spécifiques. L’étude portait sur 72 personnes souffrant d’asthme ou de rhume des foins et sur 28 volontaires en bonne santé testés à deux reprises avec des séquences de dilutions homéopathiques d’histamine, d’immunoglobulines, d’allergènes et de solution saline (eau salée) répartis aléatoirement dans des flacons scellés. Le dispositif était un DBE204. Les chercheurs n’ont trouvé aucune relation entre les changements de conductivité cutanée et le type de substance contenu dans le flacon et ont observé de grandes variations chez le même individu entre les premier et deuxième tests, et ce pour la plupart des sujets. Ces résultats indiquent que le dispositif n’a pas déterminé de manière fiable qui était allergique et qui ne l’était pas [11].

Réglementation gouvernementale

La FDA classifie les « appareils qui utilisent les mesures de résistance pour diagnostiquer et traiter des maladies » en tant que dispositifs de classe III, qui nécessitent l’approbation de la FDA avant leur commercialisation. En 1986, un représentant de la FDA m’a informé que le FDA Center for Devices and Radiological Health (branche de la FDA chargée d’homologuer les dispositifs médicaux et radiologiques) avait déterminé que le Dermatron et l’Accupath 1000 étaient des appareils de diagnostic présentant un « risque notable » [12]. Aucun dispositif de ce genre ne peut être légalement commercialisé aux États-Unis à but diagnostique ou thérapeutique. Quelques compagnies auraient obtenu un permis 510(k) (non approuvé) en rapportant à la FDA que leurs gadgets seraient utilisés pour ‘biofeedback’ ou pour évaluer la résistance cutanée, mais cela ne leur permet pas de les vendre pour d’autres buts.

Les dispositifs EAV ne sont pas des appareils de ‘biofeedback’. Le biofeedback, qui était initialement voué à un but de relaxation, est un procédé consistant à retranscrire (‘feedback’), le plus fidèlement possible, des mesures d’une variable biologique (‘bio’), telles que le pouls, la tension musculaire ou d’autres fonctions organiques, sous une forme compréhensible par le sujet, en général des courbes ou des signaux sonores. Dans le biofeedback, le signal d’origine est généré par le patient. Dans l’EAV, il est influencé par l’intensité avec laquelle l’opérateur presse la sonde sur la peau du patient (le signal augmentant proportionnellement à la pression). L’International Academy of Bioenergetic Practioners (Académie internationale des praticiens de la bioénergétique, aujourd’hui disparue) a encouragé ceux qui se sont procuré le dispositif à facturer les compagnies d’assurance en utilisant les codes de biofeedback classique [13]. Cependant, de tels procédés pourraient entraîner des poursuites pour fraude à l’assurance. Actuellement, ces appareils sont fréquemment déclarés comme appareils ‘de relaxation’, ce qui leur permet de ne pas être soumis à la validation de la FDA.

La FDA a interdit l’importation des appareils EAV aux États-Unis et a averti les compagnies et a même poursuivi quelques vendeurs [14]. Les agences de régulation de certains états des États-Unis ainsi que celles d’autres pays ont fait des démarches semblables. Toutefois, aucun effort systématique n’a été fait pour les enlever du marché. Il en résulte que de faux dispositifs d’« électrodiagnostic » sont utilisés par plusieurs chiropraticiens, acupuncteurs, dentistes, médecins ‘holistiques’, vétérinaires, et ‘nutritionnistes’ autoproclamés. Leur utilisation principale concerne la prescription de remèdes homéopathiques. Ils sont également employés pour déterminer des ‘allergies’, déceler des ‘déficiences nutritionnelles’ et de prétendus problèmes dentaires causés par les amalgames (‘d’argent’).

Risques notables

Les appareils EAV présentent des risques importants. Communiquer des informations invalides ou fallacieuses au sujet de l’état de santé peut causer des dommages émotionnels, un sentiment trompeur de sécurité ainsi que tout un lot de fausses croyances qui peuvent amener à prendre des décisions peu judicieuses. Au cours des dix dernières années, plus de 200 personnes m’ont rapporté des expériences liées à des pratiques EAV. Dans la majorité des cas, il s’agissait d’un proche ou d’eux-mêmes ayant gaspillé des centaines, voire des milliers, de dollars pour les tests et traitements recommandés. Dans certains cas, la personne a été si effrayée qu’elle a dû subir des examens médicaux onéreux qui ont finalement montré que les problèmes soi-disant diagnostiqués n’existaient pas.

Les protocoles de suivi inutiles présentent également un danger. J’ai eu connaissance de plusieurs patients à qui l’on avait abusivement extrait des dents saines suite à un bilan réalisé par un appareil EAV. Dans un autre cas, un homme qui consultait pour des douleurs abdominales accompagnant des saignements rectaux avait été examiné uniquement à l’aide du Dermatron et le médecin lui avait assuré qu’il n’avait aucun problème colique. Malheureusement, ce patient présentait un cancer du côlon, qui ne fut diagnostiqué que 6 mois plus tard par un autre médecin. J’ai également eu connaissance de deux autres cas de personnes présentant des cancers d’un stade avancé et à qui l’on avait dit qu’elles n’avaient aucun cancer. L’une d’elles avait acheté 33 produits pour se débarrasser de ‘parasites’ et divers problèmes inexistants. Une autre avait demandé remboursement, et il lui avait été répondu que l’appareil utilisé avait été électriquement modifié spécialement pour elle et ne pouvait plus être utilisé par personne d’autre.

Le rapport le plus étrange que j’ai reçu venait d’un parent qui, après avoir lu une version précédente de cet article, m’a téléphoné pour me décrire comment sa fille de 5 ans avait été examinée par un pratiquant non autorisé. Quand l’enfant a commencé à s’agiter, le test a été poursuivi en utilisant la sonde sur la main de l’adulte pendant que celui-ci tenait l’enfant. Il a aussi noté que le pratiquant semblait manipuler les résultats (cherchant à obtenir une valeur proche de 50) en humidifiant ou asséchant le doigt de l’enfant pendant le test afin de choisir le médicament approprié.

Autres variantes des appareils

Plusieurs autres dispositifs « bioénergétiques » ont été déclarés comme utiles dans le diagnostic et/ou le traitement de problèmes de santé. Je ne sais pas s’ils doivent être assimilés aux appareils EAV ou catégorisés d’une autre façon. Par contre, leur dénominateur commun est qu’ils reposent sur la détection et/ou la manipulation d’un système d’‘énergie corporelle’ qui n’a aucune validité scientifique. Parmi ces appareils, on peut trouver le Quantum Medical Consciousness Interface (OMCI) System (aussi appelé EPFX ou SCIO), l’Electro Interstitial Scanner (EIS) et plusieurs Rife Frequency Generators.

Conclusion

Ces appareils présentent des risques, délivrent des données invalides, et participent à la fraude. Si vous êtes exposés à de tels dispositifs, pour les États-Unis, merci d’en référer à l’organisme de l’état responsable de la délivrance du permis d’exercer, au procureur général de l’état, à la FDA, à la FTC, au FBI, au National Fraud Information Center, ainsi qu’à toute compagnie d’assurance ou de mutuelle où le praticien a déclaré l’usage de l’appareil. Pour les autres pays, vous pouvez vous rapprocher de l’organisme chargé de la certification des dispositifs médicaux. Merci d’envoyer des copies de vos plaintes au Dr Stephen Barrett par email, courrier au 287 Fearrington Post, Pittsboro, NC 27 312, ou bien par téléphone au (919) 533-6009.

 

Informations complémentaires

Références

  1. Barrett S. Traitement de la tumeur par biorésonance. Quackwatch, 6 novembre 2004.
  2. The EAV history and roots (original method). Institute for ElectroAcupuncture & ElectroDiagnostics site web, 8 mars 1999.
  3. American Association of Acupuncture and Bio-Energetic Medicine. Basic explanation of the electrodermal screening test and the concepts of bio-energetic medicine. AAABEM site web, 1998.
  4. Barrett S. My visit to the Nevada Clinic. Nutrition Forum 4:6-8, 1987.
  5. Information for e-Lybra 8. World Development Systems site web, 4 septembre 2007.
  6. Brewitt B. Methods for treating disorders by administering radio frequency signals corresponding to growth factors. U.S. Patent Number 5,626,617, 13 mai 1997. Patent Number 5,629,286 pour plus d’informations.
  7. Katalaris CH and others. Vega testing in the diagnosis of allergic conditions. Medical Journal of Australia 155:113-114, 1991.
  8. Mosenkis R. Examination of a Vegatest device. Quackwatch, Sept 4, 2001.
  9. Lewith GT and others. Is electrodermal testing as effective as skin prick tests for diagnosing allergies ? A double blind, randomised block design study. British Journal of Medicine 322:131-134, 2001.
  10. Shoni MH and others. Efficacy trial of bioresonance in children with atopic dermatitis. International Archives of Allergy and Immunology 112:238-246, 1997.
  11. Semizzi M and others. A double-blind, placebo-controlled study on the diagnostic accuracy of an electrodermal test in allergic subjects. Clinical and Experimental Allergy 32:928-932, 2002.
  12. Rollings JN. Letter to Stephen Barrett, M.D., 28 novembre 1986.
  13. Bioenergetics – Space age technology available today. IABP site web, 8 novembre 1999.
  14. Barrett S. Regulatory Actions Related to EAV Devices. Quackwatch, 3 juin 2016.

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Dernière mise à jour le 6 octobre 2021.

Source: Quackwatch