Le sida ou le syndrome d'immno-déficience acquise, est une maladie fatale causée par le virus HIV. Ce virus peut demeurer dans l'organisme du patient pendant des années avant l'apparition de symptômes. Le virus affecte le système immunitaire de l'organisme, rendant la personne affectée progressivement incapable de combattre des agents infectieux qui normalement ne causent pas de problèmes.
La plupart des gens infectés par l'HIV sont des adultes dans la vingtaine, trentaine, et quarantaine, mais la maladie peut survenir à tout âge. La phase initiale de la maladie se manifeste par une maladie de courte durée avec fièvre, mal de gorge, éruption, ganglions palpables (adénopathie), céphalée, et malaise général. Cette phase, appelée syndrome aigu HIV, va durer une ou deux semaines est est suivie par une phase durant laquelle le virus se multiplie sans symptômes apparents; cette phase peut durer à près dix ans chez le patient non-traité, mais la maladie progresse plus rapidement chez certains patients et dans un petit pourcentage peut demeurer silencieuse indéfiniment. Par conséquent, à tout moment, la majorité des patients porteurs du virus du sida n'ont pas de symptômes évidents. Toutefois, durant une phase ou l'autre, la personne infectée peut transmettre le virus à d'autres.
Une fois que les symptômes apparaissent, l'évolution de la maladie peut varier considérablement, selon le degré d'atteinte du système immunitaire et le traitement recu par le patient. Eventuellement, la plupart des patients avec le sida perdent du poids, sont souvent fatigués, sont sujets à des diarrhées, adénopathie, et à des infections répétées. La pneumonie à pneumocystis carinii, d'autres infections opportunistes, et un cancer cutané appelé sarcome de Kaposi sont des complications mortellement graves. De plus, certains patients souffrent de démence. Les infections opportunistes sont causées par des organismes qui normalement sont sans dangers mais qui évoluent rapidement lorsque le systême immunitaire est affecté.
Trouver une guérison du sida est très difficile parce que l'HIV infecte plusieurs types de cellules et insère une copie de soi dans le matériel génétique (DNA). Cela attrape les cellules qui considèrent les gènes du virus comme faisant partie des cellules, rendant le virus à l'abri des défenses du système immunitaire et est continuellement reproduit.
Malgré qu'aucune guérison ait été trouvée, un progrès considérable a été fait. Le traitement précoce des gens infectés par le virus HIV peut retarder les symptômes du sida et prolonger la vie. Le progrès a aussi été dirigé vers la prévention de la pneumonie à pneumocystis carinii et d'autres infections reliées au sida.
Le fait que le sida cause beaucoup de souffrance et soit fatal a encouragé la commercialisation d'une centaine de remèdes non prouvés pour les victimes de sida. De plus, beaucoup de compagnies dans l'industrie des "aliments naturels" ont produit des concoctions de vitamines qu'ils maintiennent vont "renforcir le système immunaitre" des gens en bonne santé. John Renner, M.D., président de Consumer Health Information Research Institute, qui a assisté à des rencontres de groupes encourageant des méthodes non-orthodoxes, a fait le commentaire suivant "plusieurs des charlatans experts en arthrite, cancer, et maladies cardiaques, consacrent maintenant leurs efforts sur le sida" et "tous les remèdes des charlatans semblent avoir été convertis en traitements pour le sida." Les "cures" qu'il a observées incluent les algues bleu-vert traitées (pond scum), le péroxyde (ou eau oxygénée), le BHT (un antioxidant utilisé comme préservatif alimentaire), des comprimés dérivés de souris qui ont été infectées par le virus du sida, des capsules d'herbes, des bouteilles de "cellules T," et 'tapper' sur le thymus [1]. Quelques compagnies offrent de congeler et entreposer la moëlle osseuse, maintenant qu'elle puisse être utilisée pour rétablir la moëlle osseuse d'un patient avec le sida quand la maladie commence à épuiser sa moëlle osseuse, qui produit les éléments cellulaires du sang. L'autohémothérapie -- une procédure sans valeur dans laquelle un échantillon du sang du patient est prélevé, exposé à de l'eau oxygénée et puis ré-injecté -- a aussi été recommandé [2].
Plusieurs cliniques de cancer mexicaines offrent leurs traitements non prouvés aux victimes du sida, et un marché noir s'est développé de médicaments qui promettent mais n'ont pas été approuvés par la FDA à cause que l'agence n'est pas convaincue qu'ils soientt sûrs et efficaces. Plusieurs médicaments disponibles sans prescription au Mexique sont passés en contrebande aux Etats-Unis. Des médicaments sont aussi importés par des clubs "d'acheteurs," qui obtiennent les médicaments d'autres pays où ils sont prescrits légalement ou utilisés dans des études cliniques. Les clubs d'acheteurs "légitimes" ont besoin d'une prescription d'un médecin américain qui s'occupe du patient. Toutefois, certains clubs d'acheteurs obtiennent leurs médicaments pour des personnes qui ne sont pas traitées. Certains fournissent aussi des médicaments à des victimes de cancer, de maladie d'Alzheimer, du syndrôme de fatigue, et d'autres maladies. La FDA semble consentente à permettre aux clubs d'acheteurs de continuer leurs opérations, malgré que techniquement illégales, du moment que (a) les candidats achètent les médicaments pour eux-mêmes avec supervision médicale; (b) le club ne fasse pas la commercialisation ou la promotion des produits; et (c) les produits n'aient pas de risques de sécurité démesurés [3,4].
Quelques entrepreneurs ont essayé d'exploiter la peur de la population d'acquérir le sida. Des couvre-sièges de toilette et couvre-récepteurs téléphoniques ont été fabriqués et vendus avec la prétention qu'ils préviendraient la transmission du virus du sida. De tels produits sont inutiles parce le sida n'est pas transmis de cette façon. Le virus ne peut pas non plus être transmis par une piqûre de maringuoin. Les digues dentaires en caoutchouc pour prévenir le contact direct durant les activités sexuelles oro-génitales ont été commercialisées malgré que les chances de transmission HIV par cette voie soient minuscules.
Quelques personnes ont commercialisé des actions dans des compagnies qui ont faussement déclaré qu'ils ont développé une méthode efficace pour la diagnostic ou le traitement des infections HIV. Plusieurs individus et groupes ont maintenu que l'armée américaine, la Central Intelligence Agency, l'Organisation Mondiale de la Santé, et des agents russes auraient conspiré de bien des façons à éliminer les noirs ou les homosexuels en introduisant l'HIV dans des vaccins pour la rubéole, la polio, et/ou l'hépatite [5] Quelques sceptiques ont aussi prétendu que l'HIV ne soit pas la cause du sida [6], malgré évidence considérable du contraire [7].
Plusieurs études ont démontré qu'un pourcentage significatif des sidatiques utilisent des traitements non prouvés.
En 1996, le Massachusetts Attorney General a réussi à obtenir une contrainte temporaire contre Marjorie Phillips de Brockton, Mass., suite à une accusation de fraude du consommateur sur l'Internet. Sa page d'accueil sur son site web "New Discoveries" annonçait de l'information sur la cause et la guérison du sida. Une version de l'annonce déclarait que les clients pouvaient être "HIV négatifs en six semaines!" Phillips en plus annonçait que l'infection HIV était causée par un ver plat qui pouvait être éliminé en utiliant des herbes ou en administrant le SyncroZap, un gadget alimenté d'une pile de 9 voltes qui éliminerait les vers en sept minutes [14].
Plusieurs compagnies ont commercialisé des produits à usage à domicile. En 1989, la FTC a obtenu une entente de consentement dans laquelle trois personnes aient consenti de cesser la vente de leur "Medico test kit" et de défrayer une somme de 62 000$ en redressement du consommateur [15]. En 1997, la FDA a prévenu les pharmaciens et le consommateur au sujet du "Lei-Home Access HIV Test," qui était vendu illégalement par Lei-Home Access Care, une division de Jin-Greene Biotechnology, Inc. de Sunnyval, en Californie [16].
En 1999, la FTC a déclaré qu'elle avait évalué plusieurs ensembles annoncés sur Internet et aurait démontré qu'ils étaient inutiles. Dans chaque cas, les ensembles ont montré un résultat négatif lorsqu'utilisés dans un échantillon de patients HIV positifs - i.e. ils auraient du s'avérer efficaces. Les clients de ces produits ont l'impression qu'ils ne sont pas infectés [17]. En fév. 1999, un juge de la cour fédérale a condamné Larry Greene, âgé de 51 ans, de Los Banos, en Californie, à 63 mois de prison pour la vente d'ensembles non prouvés et d'avoir fourni des résultats faux à plusieurs clients [18,19]. La FDA a publié un avertissement public au sujet d'un de ces produits, le EZ MedTest distribué par Cyberlinx Marketing, Inc., de Las Vegas, Nevada [20].
Malgré des annonces d'ensembles à usage à domicile qui déclarent qu'ils soient disponibles en dehors des Etats-Unis seulement, le consommateur américain a à date eu la chance de s'en prévaloir. Certaines annonces déclarent ou donnent l'impression que les ensembles aient été approuvées par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), ou d'autres organismes semblables, comme la FDA. l'OMS n'approuve pas et n'est pas impliquée dans le permis de vente de ces ensembles pour évaluer l'HIV, ni leur usage à domicile. La FDA toutefois a approuvé le Home Access Express HIV-1 Test System, qui consisite au prélèvement de sang à la maison, mais son analyse faite en laboratoire.
En juillet, 1999, Allen J. Hoffman, Odus M. Hennessee, et Donald L. MacNay, M.D., ont été condamnés pour des contraventions des lois fédérales sur les médicaments, dont la promotion, la vente, et la distribution de "T-UP," un concentré d'aloe vera qu'ils maintenaient efficace contre le cancer, le sida, l'herpes et d'autres conditions auto-immunes [21]. Selon la mise d'accusation:
En décembre 2001, Steven Tondre, de Rancho Palos Verdes, en Californie, a été condamné sur 4 accusations d'écart de conduite au sujet de la vente d'un produit mal-étiqueté auquel il a plaidé coupable en cour fédérale. Il a été placé en liberté surveillée pour 5 ans, amandé 4 000$, et ordonné de payer 12 000$ d'indemnité, et donné 10 jours pour retirer son site web. Les accusations sont le résultat de sa commercialisation d' "EXP", une solution d'argent colloïdal qu'il vendait $50 la pinte. Son site web déclarait que l'"EXP" préviendrait et guérirait le sida en "hyper-oxygénant le sang" et que "lorsque le EXP vient en contact avec les pathogènes de cellules uniques ou avec des bactéries microbiennes ou des virus, l'EXP immédiatement les détruit avant qu'elles aient une chance de se multiplier ou subir une mutation."
Dernière mise à jour le 3 mars 2019.
Source: Quackwatch