LES SCEPTIQUES DU QUÉBEC

quackwatch

Est-qu'un traitement de cancer peut renforcir le système immunitaire?

 

Saul Green, Ph.D.
Stephen Barrett, M.D.

 

Le "système immunitaire"-comme il est reconnu par les scientifiques- signifie une interaction énormément complexe de plusieurs sortes de cellules (cellules T, cellules B, cellules N-K, cellules auxiliaires (helper), cellules suppressives, macrophages, etc.), produits cellulaires (plusieurs lymphokines, cytokines et cytotoxines), d'autres substances (produits chimiques, hormones), et des agents physiques (rayons X, lumière ultra-violette).  

Les "épreuves d'immuno-compétence^, utilisées par la communauté médicale et scientifique, sont entreprises pour déterminer le statut du système immunitaire des patients, sa capacité de réagir à un envahissement de virus, bactéries ou d'autres sources de protéines étrangères. (Est-ce que cela est relié au cancer?) Ces tests incluent:

* L'électrophorèse des protéines, pour mesurer les types et taux d'immunoglobulines
dans le sérum du patient. Les anticorps sont des immunoglobulines, mais pas toutes
les immunoglobulines sont des anticorps.
 
* L'immuno-électrophorèse, pour identifer le taux et la sorte d'immunoglobulines
mais pas les anticorps spécifiques.
 
* L'électrophorèse immuno-chimique, pour identifier les anticorps spécifiques dans
le sérum.
 
* Tests d'allergie, pour déterminer la présence ou l'absence d'anticorps dans la
circulation.
 
* Les tests par application locale (patch), utilisant des produits chimiques comme
CDNB, PPD, test cutané pour les oreillons, etc., sont utilisés avec les tests
d'anergie.
 
* La détermination de la proportion de cellules T-4 et T-8 dans le sang du patient
(système immunitaire cellulaire).

Employé correctement, le terme "immuno-supprimé" est relié à l'évidence basée sur les tests ci-haut, qu'un problème fonctionnel existe dans le système immun du patient. Pour définir la condition, on doit identifier le défaut spécifique dans le système. La conclusion que quelqu'un est immuno-supprimé doit être basée sur une évaluation précise et élaborée. La chimiothérapie et la radio-thérapie parfois diminue la fonction immunitaire. Mais à moins qu'il y ait destruction complète, -ce qui est rare- la fonction va se normaliser, et va même être augmentée.

Certains types de cancer peuvent diminuer la fonction immune. Ils incluent la maladie de Hodgkin (diminution des cellules T), le SIDA (diminution de cellules T), la leucémie lymphatique chronique, (suppression des cellules T), le myélome multiple, (suppression des cellules B) et les lymphomes en général, (suppression des cellules B). Dans ces conditions, l'emploi de la chimiothérapie ou radio-thérapie pour réduire ou détruire ces cancers souvent causent un retour à l'immuno-compétence normale. Ce fait est en opposition directe avec les énoncés simplistes que la "chimiothérapie détruit le système immunitaire et le rend incapable de combattre le cancer."

La notion que le cancer représente une faillite du système immun est fausse. Le maintien que des mesures diététiques ou d'autre approches "alternatives" puissent traiter le cancer en renforçant le système immunitaire n'a pas été prouvé.

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Le docteur Green est un biochimiste ayant été en recherche en cancer au Memorial Sloan-Kettering Cancer Center pendant 23 ans. Il est consultant sur la méthologie scientifique et est particulièrement intéressé dans les méthodes non-prouvées. On peut communiquer avec lui au (212) 957-2029.

Message spécial pour les cancéreux.

Source: Quackwatch