LES SCEPTIQUES DU QUÉBEC

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Rapports des victimes de charlatans

Le nombre de personnes à qui le tort a été fait par les méthodes employées par les charlatans n'est pas connu. Cela n'est pas rendu public dans la plupart des cas parce que les victimes sont soit confuses ou trop embarrassées pour en parler. L'historien James Harvey Young, Ph.D., a noté dans son livre 'The Health Robbers: A Close Look at Quackery in America' (simplement traduit comme 'Les Voleurs de la Santé: Le Charlatanisme en Amérique, vu de très près') :

La faillite rarement fait diminuer la loyauté du patient. Quand des agences régulatoires s'en prennent aux charlatans dans le but de les poursuivre, elles ont beaucoup de difficultés à obtenir des témoignages de patients en cour. Cela est dû en partie au fait que les patients ne veulent pas se faire exposer comme des gens qui se sont fait prendre; mais cette objection de ne pas témoigner est liée plutôt au refus des patients d'accepter qu'ils aient reçu un traitement inutile ou d'avoir été trompés. La sincérité dans l'approche des charlatans est telle que leurs explications qu'ils donnent paraissent très plausibles. Même les patients qui sont près de la mort croient la personne "sympathique" qui leur dit que le remède spécial aurait été plus efficace s'il avait été utilisé plus tôt.

Pour illustrer les dangers du charlatanisme, ce site web va afficher les rapports des victimes dont les histoires sont devenues publiques -- soit par leurs propres efforts ou par l'entremise de poursuites dont nous avons été informés. Les victimes (ou leurs survivants) sont très courageux d'admettre qu'ils (ou leurs proches) ont fait une erreur sérieuse.

Même quand il y a une poursuite, il y a très peu de publicité. Les médias souvent prennent la décision qu'il serait injuste pour l'accusé de rendre la cause publique jusqu'au moment où une décision du jury soit rendue. Les avocats avisent leurs clients de ne pas discuter leur cas avec personne. Les avocats des plaignants craignent que le juge décide que la publicité ait nuit au droit de l'accusé à un juste procès. Les avocats des accusés veulent minimiser la publicité qui pourrait endommager la réputation de leurs clients. Les deux côtés peuvent aussi craindre que d'en parler tout bonnement pourrait leur nuire d'une façon quelconque. La majorité des cas qu'on pourrait souligner sont réglés sans aller devant les tribunaux quelques années plus tard, avec l'entente de ne pas révéler les conditions du règlement, et dans certains cas de ne pas dévoiler les détails du cas. De telles ententes secrètes pourraient prévenir les médias d'apprendre ce que l'entente comportait et rendre impossible des détails qui seraient intéressants d'annoncer aux nouvelles.

Rapports de cas types

Rapports de cas multiples

Beaucoup demandent pourquoi Quackwatch n'affiche pas des rapports de cas de personnes qui meurent de "charlatanisme médical,"  qui est défini comme toute forme de soins courants mal administrés (négligence professionnelle). Notre foyer d'intérêt est la fraude et le charlatanisme. La négligence professionnelle est une inobservation des normes courantes de soins. La fraude est une présentation déformée intentionnelle. Le charlatanisme (comme nous le définissons) implique la promotion de méthodes qui ne sont pas prouvées et qui n'ont pas de raisonnement scientifiquement plausible. Malgré un chevauchement partiel, la plupart des cas de négligence professionnelle comporte la négligence plutôt que la fraude ou la promotion de méthodes farfelues.

Ce que vous pouvez faire

Les cas individuels indiquent qu'un tort énorme a été fait, mais ça ne nous donne pas une idée combien de fois c'est arrivé. Le président du National Council Against Health Fraud, le docteur William T. Jarvis, Ph.D., a suggéré un système de reportage de cas de charlatanisme, semblable à celui du Centers for Disease Control and Prevention où les médecins rapportent les cas de maladies contagieuses. Ceci aiderait à connaître ce qui est encouragé, où les sont les "endroits d'activité accrue", et comment arriver à combattre ces pratiques légalement et par l'éducation de la population.

Au milieu des années '80, l'American Dietetic Association aurait demandé à ses membres de rapporter des cas de personnes à qui du tort a été fait suite à avoir été mal conseillées par des faux "nutritionnistes," des vendeurs d'aliments naturels, et d'autres. Entre 1986 et 1990, l'association a reçu plus de 500 rapports. Malheureusement, le système n'avait aucun mécanisme pouvant faire usage de cette information de façon pratique pour la recherche ou l'éducation de la population. Malgré que les diététiciennes ayant pris connaissance de ces rapports soient au courant de l'identité des victimes, les rapports ne contenaient aucun renseignement plus précis sur les victimes et aucune tentative a été faite pour obtenir la permission des victimes pour rendre les renseignements publics ou d'obtenir plus de renseignements.

Si vous avez été victime et voudriez que Quackwatch rapporte votre expérience, veuillez communiquer avec nous.

 

Traduction révisée et corrigée par M Robert Lesage le 8 oct. 2005. Cet article a été revisé le 17 nov. 2009 et traduction mise à jour le 3 fév. 2010

Dernière mise à jour le 29 août 2019.

Source: Quackwatch