LES SCEPTIQUES DU QUÉBEC

quackwatch

Comportement immoral des pharmaciens - vente de produits et services douteux.

Stephen Barrett, M.D

La plupart des pharmaciens qui œuvrent dans des pharmacies au détail ont un sérieux conflit d'intérêt potentiel. D'un côté, ils sont des professionnels, qui connaissent les médicaments et qui les préparent d'une façon responsable et déontologique. D'un autre côté, leur revenu dépend de la vente des produits. Avant que l'OTC (over-the-counter) Drug Review de la FDA fasse le ménage en éliminant les ingrédients inefficaces des produits offerts au comptoir, peu de pharmaciens se sont objecté ou aient essayé de protéger leurs clients en les empêchant de gaspiller l'argent sur des produits inefficaces.

Produits douteux

Aujourd'hui presque tous les pharmaciens offrent des suppléments diététiques de composition démesurée, et beaucoup se sont approvisionnés de produits d'herbes médicinales et homéopathiques en plus des médicaments usuels. Les chaînes de pharmacies sont plus aptes à le faire que les pharmacies indépendantes. Les publications de l'industrie pharmaceutique, comme Natural Pharmacist, suggèrent que les "produits naturels" offrent une opportunité aux pharmaciens de compenser pour la perte de revenu résultant des soins gérés ("managed care") ou d'autres programmes en marche de nos jours pour diminuer les coûts des soins. Un grossiste pharmaceutique avec cette pensée est The JAG Group of San Clemente, en Californie, dont le programme souligne:

* Marges de profit plus grandes que celles pour médicaments sur prescription.
* Lignes de produits qui typiquement donne 100% de profit ou plus.
* Séminar de 3 jours portant sur "l'importance du bien-être" et comment "utiliser
des produits naturels pour prévenir et /ou améliorer les maladies
chroniques."
* Logiciels: WellStore Software faits pour servir d'outil de vente et marketing pour:
(1) obtenir des renseignements des clients, incluant leur adresse électronique, (2)
classer les produits pour viser directement les besoins des clients, (3) fournir des
notes de remerciement pour encourager la loyauté, (4) fournir des renseignements
des produits imprimées pour les clients, et (5) suivi des dossiers de santé des
patients afin de créer un revenu paiement-pour-service.
* Logiciel: Pharmacist PlusTMSoftware avec les causes, les signes et symptômes
de 223 problèmes usuels et recommandations spécifiques diététiques,
homéopathiques et phylothérapeutiques (herbes médicinales.) [Je crois que rendre
de tels renseignements disponibles aux clients serait au delà de l'étendue de la
pratique d'un pharmacien et serait en sorte une pratique illégale de la médecine, en
contrevention d es lois de l'état comme vol par déception. De plus, les produits
homéopathiques n'ont aucune efficacité prouvée.]
* Logiciel: Drug Depletion Software qui précise "quels suppléments les patients ont
besoin pour remplacer les nutritifs vitaux qui sont réduits par plusieurs des
médicaments sur prescription qu'ils utilisent." [Je ne crois pas qu'il y ait tant de
situations où cela serait important.]
* Logiciel: Nutritional Analysis Software (un nutritionniste électronique) pour
permette au pharmacien de demander un paiement pour consultations -- incluant
une évaluation des "besoins nutritifs qui sont reliés à l'âge, le sexe, le style de vie,
l'analyse de la diète et identification des déficiences nutritionnelles" et
"recommandations des niveaux de nutritifs optimum pour demeurer en bonne santé."
[Je ne crois pas qu'un logiciel puisse accomplir cela.]
* Une réclame à la TV, des annonces à la radio, dans les journaux et dans les pages
jaunes, des lettres de médecins, et une chronique publiée portant le nom du
pharmacien.
* Une page web personnalisée sur l'Internet, qui ajoute le nom du pharmacien à une
liste de "pratiquants complémentaires et de soins de santé naturels du monde
entier" pour "que toute personne qui cherche un pratiquant de soins de santé
naturels puisse vous trouver." [Je ne crois pas que les pharmaciens soient qualifiés
ou qui puissent légalement être appelés "pratiquants de soins de santé naturels."]
* Un étalage en magasin unique fait pour que les clients voient une variété de
produits, livrets et services disponibles en une place.
* Réponses à des questions nécessaires "quand un client est devant vous" ou quand
"vous voulez avoir des renseignements au sujet d'un produit ou une nouvelle vogue
que le client vient de vous mentionner."
* "Les meilleurs experts dans les domaines de pharmacie, produits naturels, et
médecine complémentaire disponibles" en prenant le téléphone ou en accédant
l'internet.

Lors d'une entrevue récente, un président de JAG aurait dit que près de 500 pharmacies étaient inscrites dans le programme de la compagnie [1].

Pratiques illusoires

HealthTrust Alliance de Lawrenceville, en Georgie, offre un système élaboré pour la commercialisation de suppléments diététiques, d'herbes médicinales, d'aromethérapie, et de produits homéopathiques aux clients des pharmacies. Le système inclut:

Les séminars Life Span suggèrent plusieurs stratégies pour persuader les clients que leurs besoins nutritifs courants ne sont pas comblés, même s'ils prennent déjà des multivitamines contenant quelque-uns des nutritifs recommandés. Par exemple:

  • Vous ne recevez plus dont vous avez besoin dans vos aliments.
  • Les RDA ("Recommended Daily Allowances" (besoins quotidiens recommandés) signifie réellement "Really Dumb Allowances" (Besoin réellement stupides), ont été établis plus de 30-40 ans, et ils sont trop bas.
  • Les marques de multivitamines en vogue sont incomplètes et ne contiennent pas les quantités thérapeutiques de certains des ingrédients dont vous avez besoin. (Les aides de vente incluent des tableaux comparant les produits Life Span avec les marques de multivitamines courantes.)
  • Les suppléments doivent être pris plusieurs fois par jour, parce qu'après quelques heures, "les vitamines solubles dans l'eau sont excrétées de votre corps."
  • Croyez-moi. Nos produits sont supérieurs. Comme pharmacien professionnel, je ne vous les vendrais pas s'ils ne l'étaient pas.
  • Les vitamines que nous vendons sont celles que je prends moi-même et que ma famille consomme.

Le Drug Depletion Reference Manual avise que tout client devrait prendre des multivitamines, de l'huile de lin, un produit acidophile, et du calcium (surtout pour les personnes plus de 55 ans d'âge). Il contient aussi des "tableaux de référence rapide" montrant quels produits de "suport nutritionnel", d'herbes, de remèdes homéopathiques, d'aromethérapie, et "d'essences florales" à recommander pour plus de 200 produits médicamenteux. Selon le manuel:

L'épuisement causé par les médicaments sont une source majeure de revenu pour toute pharmacie. On estime que près de 70% des prescriptions remplies épuisent l'organisme de certains nutritifs à être remplacés pour éviter une déficience nutritionnelle. . . .Les pharmacies qui tiennent compte de cet épuisement pourraient doubler leur profitabilité dans six mois [3].

Plusieurs pharmaciens demandent 3 à 4 analyses par jour. Une fois que vous devenez plus confiants, vous allez commander des analyses chez près de 30% de vos patients. Une fois avoir accompli une formation d'un an en analyses de laboratoire, vous allez pouvoir noté un taux de succès de près de 90% dans l'identification de déficiences nutritives ou de toxicité que vous recherchez chez votre patient.

Les lois fédérales interdisent la vente de produits pour la prévention ou le traitement de maladies qui n'ont pas été prouvés efficaces pour leur effet voulu. Les lois de l'état ne permettent pas aux pharmaciens de "diagnostiquer" ou "prescrire"- cela constitue une pratique de médecine. Je crois que (a) plusieurs produits sont vendus illégalement; (b) la plupart des maladies pour lesquelles les pharmaciens sont encouragés de traiter sont très éloignées de l'étendue légitime de pharmacie; (c) les pharmaciens qui offrent des procédures d'analyses et de consultations recommandées pratiquent la médecine sans avoir un permis et peuvent compromettre leur propre permis de pharmacien; et (d) leurs clients sont à risque élevé d'un mauvais diagnostic, mauvais traitement et d’exploitation financière. Si vous avez été faussement diagnostiqué ou traité par un pharmacien utilisant ce système, svp me téléphoner au (610) 437-1795.

Compositions douteuses

Le sens du mot 'composition' est la création d'un médicament en mélangeant des ingrédients. Aujourd'hui, près de 1% des nouvelles prescriptions sont composées, ou "magistrales," mais les presciptions magistrales semblent avoir fait une réapparition. Les magistrales ont des utilités légitimes et sont la plupart du temps faites honnêtement à la demande du médecin. Toutefois, les organisations qui font leur promotion sont alignées avec des organisations de la thérapie de chélation, et un bulletin pour ceux qui 'composent' fait la promotion de concepts de traitements et d'ingrédients qui manquent de preuves scientifiques [4].

 

Résultats d'investigations

Si demandé directement si un produit inefficace vaut la peine, la plupart des pharmaciens vont répondre oui selon leur connaissances. Toutefois, beaucoup sont peu renseignés.

* En 1985, les reporteurs de Consumer Reports magazine auraient visité 30
pharmacies en Pennsylvanie, au Missouri, et en Californie. Les reporteurs se sont
plaints de fatigue ou nervosité, et ont demandé aux pharmaciens si un produit
vitaminique pourrait les aider. Dix-sept se sont fait vendre un produit vitaminique
et un une préparation d'acides aminés. Seulement 9 des 30 pharmaciens ont suggéré
qu'ils consultent un médecin [5]
* Peu de temps plus tard, deux diététiciennes ont examiné les étiquettes des
produits vitaminiques de cinq pharmacies, trois épiceries, et trois magasins
d'aliments naturels à New Haven. Les produits étaient considérés appropriés s'ils
contenaient entre 50% et 200% des recommandations RDA, U.S. et pas plus que
100% des autres pour lesquels des "Estimated Safe and Adequate Daily Dietary
Intakes" existent. Seulement 16 des 105 (15%) produits multivitamines/minéraux
rencontraient les critères.
* En 1987, deux professeurs d'école de pharmacie auraient envoyé un questionnaire à
1000 pharmaciens de la région métropolitaine de Detroit et ont recu 197 réponses.
Des 116 qui ont identifié les cinq raisons les plus usuelles pour recommander des
vitamines et minéraux, 66 (56%) mentionnaient la fatigue et 47 (49%) le stress [3]
(Ni une ou l'autre raison est valable.) En réponse à la question sur l'homéopathie,
27.4% ont dit qu'elle était "utile," 18.3% l'ont jugée "inutile," et 54.3% "ne savaient
pas." [9]

 

Qu'est-ce qui est arrivé à la déontologie?

Merlin Nelson, M.D., Pharm.D., co-auteur de l'enquête mentionnée ci-haut, a demandé aux pharmaciens pourquoi ils annoncent et vendent des suppléments diététiques à des personnes en bonne santé qui n'en on pas besoin. Il a conclu:

La raison principale est l'avidité. Les annonces crée une demande
que le pharmacien peut combler et faire un profit. "Si je ne l'ai vends pas,
ils vont aller chez mon compétiteur un peu plus loin," est une réponse
fréquente. Les pharmaciens sont apparemment plus intéressés de faire
une vente qu'au bien-être du patient. . . .
 
       Plutôt que de seulement recommander des multivitamines aux patients
qui sont inquiets s'ils obtiennent assez de vitamines avec leurs diètes,
les pharmaciens devraient donner des conseils nutritionnels valables
ou les référer à des experts en nutrition comme des diététicien(ne)s
enregistré(e)s [10].

 

Les pharmaciens sont aussi les seuls professionnels qui vendent des produits de tabac, qui causent plus de décès et de perte d'années de vie que tout autre produit du consommateur. Malgré que certains pharmaciens aient cessé leur vente, la majorité ne considèrent pas la vente de tabac immorale.

Le code déontologique de l'American Pharmaceutical Association ne fait pas mention que les pharmaciens ont un devoir de prévenir l'étalage de produits de valeur douteuse. Cinq états ont des lois qui précisent la vente de produits inefficaces comme illégale, mais ces lois n'ont jamais été appliquées à des produits vendus au comptoir (OTC). En 1995, le National Association of Boards of Pharmacy ont voté une résolution critiquant l'homéopathie. Malgré que louable, cette résolution n'a eu aucun impact sur la pratique des pharmaciens.

En mars, 1998, lors d'un symposium subventionné par le Good Housekeeping Institute, l'ancien commissaire de la FDA David A. Kessler, M.D., J.D., a critiqué sévèrement la bonne volonté d'une chaîne de pharmacies du voisinage de vendre des suppléments dont les étiquettes portaient des fausses déclarations. Près du comptoir de la pharmacie, il aurait compté 26 étalages avec des déclarations comme: "pour l'amélioration mentale," "formule pour améliorer la mémoire et la concentration," " complexe pour aider la mémoire," "aide à augmenter le taux de sérotonine," "rehausseur de l'immunité," "pour une santé meilleure des jambes," "pour rajeunir et réparer le cartilage," et "Comme souligné dans le livre, "The Arthritis Cure." Il a déclaré à l'auditoire:

Je me demande si plusieurs pharmaciens ont réellement abandonné leur rôle comme professionnels de la santé, comme pharmaciens. Ils n'ont peut-être plus le contrôle de leur pharmacie. Ils sont peut-être seulement derrière le comptoir, et tout ce qui est devant le comptoir est bon. Mais il est temps pour cette profession de prendre la responsabilité de ce qu'ils vendent. [11]

Je crois que les pharmaciens ont autant de devoir d'éthique de décourager l'usage de produits inappropriés que les médecins ont à déconseiller une chirurgie ou un traitement médical qui n'est pas indiqué(e). Peu de pharmaciens le font. Les éditeurs de revues de pharmacie ne tiennent pas compte de ce problème. Les pharmaciens œuvrant dans les hôpitaux ont des critères de pratique plus strictes, mais peu se prononcent sur les problèmes décrits dans cet article.

Il semble que les organisations pharmaceutiques vont dans la direction opposée. En 1999, par exemple, l'Association of Natural Medicine Pharmacists (ANMP) et le Texas Pharmacy Association ont annoncé un programme de certification pour aider les pharmaciens à établir des "section de médecine naturelle" dans leurs pharmacies. Ce programme inclut 8 heures d'étude à domicile suivies d'un séminar de 16 heures et l'étude de quelques cas. Le séminaire a quatre modules. Module 1 vise la thérapie par herbes médicinales et sujets reliés. Module 2 fournit "un survol des vitamines, antioxydants, et des acides gras essentiels, avec une emphase sur l'épuisement nutritifs reliés aux médicaments." Module 3 fournit "un survol et description des thérapies alternatives populaires centré sur les principes généraux de l’homéopathie." Module 4 concentre sur le marketing [12]. La description du cours et l'information sur le site Web soulignent que la majorité de l'information ne sera pas valide. Le site Web de l'ANMP le décrit comme "une association professionnelle rendant service aux pharmaciens et ceux intéressés dans le domaine des médecines naturelles."

Ce que vous pouvez faire

Si vous connaissez une pharmacie qui vend des produits de tabagie, des herbes médicinales, et des produits homéopathiques, essayez d'avouer cela dans des lettres à l'éditeur de votre journal local. Les journaux locaux rarement publient des messages anti-charlatatismes qui s'adressent à des produits spécifiques ou à des pratiquants. Toutefois, ils seront peut-être prêts de publier une lettre louant un comportement éthique. William J. Bennetta, président de The Textbook League, suggère leur écrire quelque chose comme ceci:

Des pharmacies sans scrupules et irresponsables à travers le pays vendent des des âneries d'herbes, de l'eau homéopathique, et d'autres produits charlatanesques à des clients vulnérables, mais la Pharmacie XYZ de la rue Principale de Notreville a décidé de ne pas se joindre à de tels vols. Hourra!

 

Références

  1. Some notes on the activities of Joanne Garneau. Pharmwatch Web site, June 13, 2011.
  2. Reference article under construction.
  3. Bell LS, Fairchild M. Evaluation of commercial multivitamin supplements. Journal of the American Dietetic Association 87:341-343, 1987.
  4. Bouts BA. The misuse of compounding by pharmacists. Quackwatch, Nov 26, 2005.
  5. FDA takes action against compounded menopause hormone therapy drugs. FDA news release, Jan 8, 2008.
  6. Edetate disodium (marketed as Endrate and generic products). FDA Public Health Advisory. Jan 16, 2008.
  7. The vitamin pushers. Consumer Reports 51:170-175, 1986.
  8. Nelson MV and others. A survey of pharmacists' recommendations for food supplements in the U.S.A. and the U.K. Journal of Clinical Pharmacy and Therapeutics 15:131-139, 1990.
  9. Barrett S. L’homéopathie – la plus grande farce qui existe. Quackwatch, Aug 23, 2009.
  10. Nelson MV, Bailie GR. Pharmacists' perceptions of alternative health approaches: A comparison between U.S. and British pharmacists. Journal of Clinical Pharmacy and Therapeutics 15:141-146, 1990.
  11. Ranelli PL, Dickerson RN, White KG. Use of vitamin and mineral supplements by pharmacy students. American Journal of Hospital Pharmacy 50:674-678, 1993.
  12. Welna EM and others. Pharmacists' personal use, professional practice behaviors, and perceptions regarding herbal and other natural products. Journal of the American Pharmacists Association 43:602-611, 2003.
  13. Harris IM and others. Attitudes toward complementary and alternative medicine among pharmacy faculty and students. American Journal of Pharmaceutical Education 70(6):1-7, 2006.
  14. Nelson MV. Promotion and selling of unnecessary food supplements: Quackery or ethical pharmacy practice? American Pharmacy NS28(10):34-36, 1988.
  15. Kessler DA. Why the FDA does not approve supplements. Speech at Good Housekeeping Institute Consumer Safety Symposium: Dietary Supplements & Herbal Remedies. New York, March 3, 1998.
  16. American Pharmaceutical Association. Code of Ethics for Pharmacists. Oct 27, 1994.
  17. ASHP statement on the use of dietary supplements. American Journal of Health-System Pharmacists 61:1707-1711, 2004 (reviewed and considered "still appropriate" in 2009).
  18. Pray WS. Why pharmacists should not sell homeopathic products. Focus on Alternative and Complementary Therapies 15:280-283, 2010.
  19. Pray WS. Ethical, scientific, and educational concerns with unproven medications. American Journal of Pharmaceutical Education 70(6), article 141, 2006.

Cet article a été révisé le 13 mars, 2001. Traduction mise à jour le 14 mars, 2010. Le Dr Barrett a revisé cet article le 19 juillet, 2011. Voir Unethical and Ignorant Behavior of Pharmacists.

Dernière mise à jour le 8 juin 2019.

Source: Quackwatch