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Méfiez-vous de la chiropratique pédiatrique

Samuel Homola, docteur en chiropratique

Dans un article publié en 2008, deux chiropraticiens universitaires ont émis cette observation :

Les allégations prêtant un intérêt thérapeutique aux manipulations chez l’enfant persistent à n’être étayées que par un faible niveau de preuves scientifiques. Les chiropraticiens continuent de traiter une large variété de problèmes de santé pédiatriques [1].

Malgré un manque de soutien de la communauté médicale et scientifique, le traitement chiropratique des enfants gagne en popularité et de plus en plus de chiropraticiens se spécialisent dans la « chiropratique pédiatrique ».

Chiropratique pédiatrique

L’Association Internationale de Chiropratique (ICA) offre une formation post-universitaire de prise en charge chiropratique de l’enfant (DICCP) et publie sur ce thème une revue évaluée par les pairs, le Journal of Clinical Chiropractic Pediatrics. Ce diplôme est un programme en 3 ans, composé de 30 modules totalisant 360 heures de cours, dispensés durant les week-ends. Il n'y a pas de formation hospitalière et pas de contact avec des enfants malades ou blessés - seulement un « week-end d'observation / formation obligatoire dans un centre de chiropratique pour enfants ayant des besoins spéciaux et bénéficiant de soins multidisciplinaires » [2]. Une « certification » post-universitaire en pédiatrie chiropratique (CACCP) peut être obtenue après 200 heures d’enseignement en classe [3].

Dans un communiqué de presse conjoint de juin 2008, le Conseil de pédiatrie chiropratique de l'Association américaine de chiropratique (ACA) et le Conseil de pédiatrie chiropratique de l'ICA ont annoncé que le diplôme de l'ICA en pédiatrie chiropratique clinique (DICCP) était désormais reconnu par l'ACA et son conseil en tant que référence officielle pour la spécialisation en pédiatrie chiropratique [4].

Constatant le soutien croissant du public au traitement chiropratique des enfants, un communiqué de presse de janvier 2009 de l'ACA a annoncé:

Les données de l’enquête indiquent que le pourcentage de patients de moins de 17 ans ayant recours à la chiropratique a augmenté d’au moins 8,5% depuis 1991... Des études commencent à montrer que la chiropratique peut aider les enfants non seulement pour des douleurs typiques au dos et au cou, mais aussi dans des domaines aussi variés que l'asthme, les otites chroniques, les difficultés d'allaitement, la colique et l'énurésie nocturne [5].

Un article paru dans le numéro de janvier 2007 de Pediatrics, le journal officiel de l'American Academy of Pediatrics (Académie Américaine de Pédiatrie), décrivait la chiropratique comme la pratique de médecine complémentaire et alternative la plus courante utilisée sur les enfants, qui auraient effectué 30 millions de visites chez des chiropraticiens américains en 1997 [6]. En 1998, les enfants et les adolescents représentaient 11% des visites des chiropraticiens [7].

Promouvant un large champ de pratique pour les chiropraticiens pédiatriques, le Conseil de pédiatrie chiropratique de l'ICA propose des liens vers des résumés de revues chiropratiques qui soutiennent le traitement chiropratique pour une grande variété de maux infantiles [8]. Les chiropraticiens affirment souvent avoir un traitement efficace contre l'otite moyenne, l'asthme, les allergies, les coliques infantiles et l'énurésie. Bien que de nombreuses infections pédiatriques traitées par les chiropraticiens soient spontanément résolutives, un traitement est proposé pour des affections aussi graves que la paralysie cérébrale, l'épilepsie, la myasthénie, le TDAH et le syndrome de Tourette. Pour la plupart, le traitement de ces affections est basé sur la détection et la correction de « subluxations vertébrales ». Un article intitulé « Le patient enfant: une matrice pour les soins chiropratiques » dans un numéro de 2005 du Journal of Clinical Chiropractic Pediatrics, par exemple, déclarait: « Toute modification de la forme ou de la fonction chez l'enfant peut signaler la présence d'une subluxation et la subluxation peut à son tour modifier la physiologie de l'enfant » [9]. Pour des raisons de bien-être et de prévention, les parents sont informés que les enfants doivent consulter un chiropraticien 6 à 12 fois par an pour vérifier s'ils présentent une subluxation [9].

Une enquête menée en 2009 auprès de chiropraticiens et de parents ayant recourt à la chiropratique pour leurs enfants, menée par l'International Chiropractic Pediatric Association, a révélé que « la principale raison évoquée pour les soins chiropratiques indiqués aux enfants était ‘‘les soins de bien-être’’ » [10]. De tels soins nécessiteraient de manipuler les colonnes vertébrales d'enfants en bonne santé pour « corriger la subluxation ».

Les preuves ne permettent pas de soutenir le traitement chiropratique des maladies infantiles.

Il n'y a aucune preuve crédible pour soutenir l'affirmation selon laquelle une ‘‘correction de subluxation’’ restaurerait ou maintiendrait la santé ou même que de telles subluxations existent [11-13]. Les revues chiropratiques ont publié de nombreuses études affirmant soutenir le traitement chiropratique pour les enfants, mais peu d’entre elles contestent un tel traitement. Les revues médicales en disent très peu sur ce sujet. Je suppose que la raison en est que la plupart des chercheurs en médecine estiment que les affirmations fondées sur la théorie de la subluxation vertébrale chiropratique sont trop invraisemblables pour justifier une étude.

À ce jour, des études valables correctement contrôlées n'ont pas permis de soutenir les affirmations de chiropraticiens qui traitent des enfants pour des maux organiques. Dans le cas de l'asthme, par exemple, un essai contrôlé randomisé sur la manipulation vertébrale chiropratique chez des enfants atteints d'asthme léger ou modéré, publié dans un numéro de 1998 du New England Journal of Medicine, a révélé que « l'ajout de la manipulation vertébrale chiropratique aux soins médicaux n'offre aucun avantage. » [14] Un essai contrôlé randomisé sur des coliques infantiles traitées avec une manipulation vertébrale chiropratique, publié dans un numéro de 2001 de Archives of Diseases in Childhood, concluait que « la manipulation vertébrale chiropratique n'est pas plus efficace que le placebo dans le traitement de la colique infantile ». [15] Une récente revue systématique d'essais cliniques randomisés a abouti à la conclusion suivante: « Il n'y a pas de preuve solide qui montre que la manipulation de la colonne vertébrale est efficace pour les coliques infantiles ». [16]

Il a été suggéré que l’utilisation de techniques de manipulation ostéopathiques en tant que traitement adjuvant dans les soins pédiatriques courants des infections récurrentes de l’oreille moyenne aiguë (otites moyennes) pourrait avoir un bénéfice potentiel en affectant la perméabilité du passage (tube auditif ou trompe d'Eustache) qui relie l'arrière de la gorge à l'oreille [17]. Les chiropraticiens qui manipulent le cou d'un enfant dans une tentative erronée de corriger les ‘‘subluxations’’ pourraient apporter un soulagement symptomatique de l'otite moyenne sécrétoire en étirant ce tube et en facilitant le drainage des fluides de l'oreille moyenne. Mais le risque d'un tel traitement dépasse tout avantage possible. Bien que l'otite moyenne se soigne normalement d'elle-même, elle doit être surveillée par un pédiatre qui peut prescrire des antibiotiques, si nécessaire, en cas d'otite moyenne aiguë avec infection bactérienne. L'otite moyenne survient généralement chez les enfants de moins de 3 ans. En vieillissant, les modifications de la longueur et de l'angle de la trompe d'Eustache réduisent les risques de transmission de bactéries ou de virus de la gorge à l'oreille moyenne.

Considérant l'invraisemblance de la théorie de la subluxation vertébrale de la chiropratique et leur manque de formation, il y a de bonnes raisons de douter de la capacité des chiropraticiens à diagnostiquer et à traiter les maladies de l'enfance. Même s'ils peuvent diagnostiquer des affections avec précision, rien ne prouve qu'il est approprié de manipuler la colonne vertébrale d'un enfant pour corriger des ‘‘subluxations vertébrales’’. Une analyse des risques/avantages de la thérapie manipulatrice de la colonne vertébrale pour le soulagement de la douleur lombaire ou cervicale, publiée en 1993 dans Online Neurosurgery, a avisé les neurochirurgiens que « les complications potentielles et les avantages inconnus indiquent que la SMT [thérapie manipulatrice spinale] ne devrait pas être utilisée chez la population pédiatrique ». [18]

Comme la manipulation peut endommager les plaques de croissance, il n'y a aucune justification connue pour utiliser la manipulation vertébrale chez un nourrisson ou un enfant préadolescent. Pourtant, certains chiropraticiens recommandent que la colonne vertébrale d'un nouveau-né soit ajustée à la naissance pour corriger les "subluxations". Selon le Conseil de chiropratique pédiatrique de l'ACI, « Les soins chiropratiques ne peuvent jamais commencer trop tôt. » [19] Chez les enfants de moins de 8 à 10 ans, les plaques de croissance sont trop immatures et trop vulnérables aux blessures pour être soumises à une manipulation vertébrale. On pense même que la lésion des plaques de croissance pourrait entraîner une déformation de la colonne vertébrale (comme la scoliose ou la cyphose de Scheuermann) à mesure que la croissance progresse [20]. Une telle blessure peut ne pas être décelable. Comme l'a fait remarquer un observateur : « L'incidence des fractures inapparentes des plaques de croissance suite à des techniques de manipulation à grande vitesse chez les enfants est sûrement sous-estimée en raison de la nature occulte de ces lésions. » [20]

Dans des circonstances normales, il semble peu probable que la colonne vertébrale cartilagineuse et flexible d'un enfant en bonne santé soit aussi facilement blessée qu'une colonne adulte affaiblie par des processus dégénératifs. La douleur projetée causée par une maladie organique n'est pas souvent ressentie par les enfants. Ainsi, lorsqu'un enfant développe des maux de dos, ils sont potentiellement plus graves que les maux de dos chez un adulte et devraient toujours être portés à l'attention d'un pédiatre qualifié.

La manipulation de la colonne vertébrale peut blesser celle-ci chez un enfant. Une analyse complète de 13 études publiées jusqu'en juin 2004 a permis de répertorier 14 blessures importantes liées à la manipulation chez les enfants de moins de 18 ans, dont neuf étaient graves (p. ex. hémorragie sous-arachnoïdienne, paraplégie) et deux étaient mortelles. Un enfant est mort d'une hémorragie cérébrale et l'autre d'une luxation de la première vertèbre cervicale (atlas) suite à une manipulation du cou. Dix des blessures ont été attribuées à des manipulations effectuées par des chiropraticiens, une par un physiothérapeute et une par un médecin ; deux blessures ont été causées par des manipulations de praticiens non spécifiés. Dans 20 cas de préjudice causé par un diagnostic tardif à la suite d'une manipulation, 7 concernaient un diagnostic tardif de cancer ; 2 enfants sont morts à cause d'un traitement tardif de la méningite [6]. L'incidence des blessures à la colonne vertébrale chez les enfants représenterait de 2 à 5 % de toutes les blessures liées à la colonne vertébrale [22].

Les méthodes douteuses utilisées pour ‘‘détecter et corriger’’ les ’’subluxations’’ pédiatriques

La poussée à haute vitesse et à faible amplitude, type de manipulation qui blesse habituellement la colonne vertébrale d'un enfant, est couramment utilisée par les chiropraticiens. Heureusement, la plupart de ceux qui prétendent manipuler la colonne vertébrale des nourrissons n'utilisent qu'une légère pression du pouce pour ‘‘ajuster’’ des vertèbres prétendument mal alignées, réduisant ainsi les risques de blessures. Le toucher doux peut avoir un effet calmant sur un nourrisson, mais toute technique de manipulation appliquée au cou d'un nourrisson est inutile et potentiellement dangereuse. Certains chiropraticiens peuvent utiliser un stylet à ressort ou un maillet électrique pour tenter d'aligner les vertèbres. Les chiropraticiens qui ajustent les nouveau-nés pour corriger les "subluxations" peuvent se concentrer sur la région cervicale supérieure (cou) de la colonne. La partie supérieure du cou est plus susceptible d'être blessée lors de l'accouchement et est plus vulnérable aux blessures causées par la manipulation. Les pédiatres ont observé que « la région la plus souvent traumatisée de la colonne vertébrale immature est celle des première et deuxième vertèbres cervicales ». [20]

Il n'existe aucune preuve crédible que les chiropraticiens sont capables de trouver des ‘‘subluxations’’ dans la colonne vertébrale des nourrissons. Si des désalignements existaient réellement, il semble peu probable qu'un chiropraticien puisse les détecter en palpant la colonne vertébrale flexible et cartilagineuse d'un nourrisson à travers une épaisse couche de graisse de bébé. Je pense que les chiropraticiens qui prétendent ressentir des subluxations dans la colonne vertébrale d'un bébé se trompent ou interprètent mal ce qu'ils ressentent.

Certains chiropraticiens utilisent l'électromyographie de surface, la thermographie, la vérification de la longueur des jambes ou d'autres méthodes douteuses pour localiser les subluxations. Il va sans dire que les chiropraticiens ne doivent pas exposer un enfant à des radiations inutiles pour rechercher des ‘‘subluxations’’ inexistantes. Au Canada, l'Alberta Society of Radiology a recommandé aux radiologues de refuser les demandes des chiropraticiens qui demandent une imagerie diagnostique de tout type concernant des enfants âgés de 18 ans ou moins [22].

Tracer les limites du traitement chiropratique des enfants

Bien que la manipulation de la colonne vertébrale soit souvent recommandée comme traitement des douleurs dorsales, cette recommandation s'applique rarement aux enfants. Lorsque le ministère de la Santé et des Services sociaux américain a publié une directive de pratique clinique suggérant que la manipulation vertébrale peut être utile pour les patients souffrant de problèmes lombaires aigus sans radiculopathie (douleur sciatique) lorsqu'elle est utilisée dans le premier mois des symptômes, le rapport a inclus cette déclaration : « Les recommandations incluses dans la directive ne peuvent pas s'appliquer aux personnes de moins de 18 ans car les considérations de diagnostic et de traitement pour ce groupe sont souvent différentes de celles des adultes ». Un enfant adolescent pourrait bénéficier d'une manipulation appropriée visant à soulager les symptômes causés par des problèmes de dos non compliqués et de type mécanique. Mais le recours à la chiropratique pour la « correction de la subluxation » peut retarder le traitement approprié basé sur un diagnostic correct - et plus l'enfant est jeune, plus les risques d'erreur de diagnostic ou de blessure sont élevés.

Certains chiropraticiens affirment que l'ajustement de la colonne vertébrale d'un enfant stimule le système immunitaire et aide à prévenir les infections. Le 8 septembre 2009, par exemple, le Journal of Pediatric, Maternal and Family Health-Chiropractic a publié un communiqué de presse intitulé « Chiropractic Part of Swine Flu Prevention Program in Children » (« Le rôle de la chiropratique dans le programme de prévention de la grippe porcine chez les enfants »). Le rédacteur en chef de la revue a recommandé que tous les enfants soient examinés pour détecter les subluxations vertébrales avant et pendant la saison de la grippe. Il a écrit : « Étant donné que le système nerveux a un effet direct sur le système immunitaire et que la colonne vertébrale abrite et protège une grande partie du système nerveux, il est important de faire vérifier la colonne vertébrale de votre enfant pour détecter toute perturbation ». [24]

Ces opinions non scientifiques trouvent un appui dans la définition de base de la chiropratique et dans les publications officielles sur la chiropratique. Le National Board of Chiropractic Examiners (NBCE) (Bureau national des examinateurs de la chiropratique), par exemple, indique que « la psycho-neuro-immunologie a révélé une corrélation entre le système nerveux central et l'immunité (conformément à la philosophie chiropratique)...En manipulant manuellement les vertèbres dans leur relation physiologique normale, les chiropraticiens soulagent les perturbations avec le système nerveux ainsi que les symptômes qui les accompagnent ». Concernant le traitement des enfants, le NBCE conseille que « la prise en charge chiropratique des troubles de l'enfance consiste principalement à ajuster les subluxations vertébrales concomitantes et à fournir des conseils et/ou un soutien nutritionnel spécifiques et d'autres mesures palliatives ». [25]

Une autre chose à considérer au sujet de la ’’chiropratique pédiatrique’’ est son opposition à l'immunisation. La grande majorité de ceux qui la pratiquent conseillent aux parents de ne pas suivre le calendrier de vaccination recommandé. Certains prétendent simplement prôner la ‘‘liberté de choix informé’’, mais la grande majorité minimise les avantages et fournit des informations trompeuses sur les dangers présumés. Le site web du Conseil de l'ICA sur la pédiatrie chiropratique fournit ce résumé des documents de référence recommandés sur les vaccinations :

Bien qu'il y ait eu de nombreux rapports concernant les effets néfastes des vaccins, le gouvernement exige toujours que nos enfants les reçoivent. Au mieux, la vaccination contre les maladies infantiles ne confère qu'une immunité temporaire. Cela rend nos enfants plus vulnérables à ces maladies ‘‘infantiles’’ à l'âge adulte, lorsque les effets sont plus dévastateurs. Les méthodes actuelles de notification des agences gouvernementales semblent être pleines de préjugés et d'inexactitudes. Les chercheurs en médecine ne peuvent même pas s'entendre sur la durée d'un intervalle raisonnable pour les réactions induites par un vaccin. Certains pensent que ce délai est de 24 heures, d'autres disent qu'il peut aller jusqu'à 10 jours. Il ne s'agit là que d'une des variables qui entraînent des déclarations statistiques inexactes. Les avis divergent sur les avantages de la vaccination des enfants. Le gouvernement ne devrait pas nous obliger à injecter ces substances potentiellement dangereuses à nos enfants... [26]

Tout bien considéré, c'est un euphémisme de dire que « les soins chiropratiques pédiatriques sont souvent incompatibles avec les directives médicales recommandées ». La recommandation d'une thérapie, quelle qu'elle soit, qui présente un rapport bénéfice / risque inacceptable, et qui n'est pas étayée par la littérature médicale, peut rendre le médecin traitant responsable de négligence si cette orientation cause un préjudice en retardant le traitement conventionnel nécessaire [27].

Je ne connais aucune raison de croire qu'il pourrait être utile d'adresser un enfant à un ‘‘chiropraticien pédiatrique’’ ou d'utiliser la manipulation vertébrale sur un enfant avant le début de l'adolescence. Les ‘‘soins de bien-être’’ sous forme de ‘‘correction de subluxation’’ sont inutiles, scientifiquement indéfendables et exposent les enfants à des risques sans bénéfice.

 

Références

  1. Gotlib A, Rupert R. Chiropractic manipulation in pediatric health conditions - an updated systematic review. Chiropractic & Osteopathy 16:11, 2008.
  2. Diplomate in chiropractic pediatrics. ICPA Web site.
  3. Board certifications recognized by the chiropractic academic community
  4. ACA Council on Chiropractic Pediatrics. Pediatric diplomate certification recognized by both ICA and ACA. Press release, 2007.
  5. Increasing numbers of children receive pediatric chiropractic care. ACA press release, Jan 29, 2009. January, 2009.
  6. Vohra S and others. Adverse events associated with pediatric spinal manipulation: A systematic review. Pediatrics 119:e275-e283, 2007.
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  9. Fallon J. The child patient: A matrix for chiropractic care. Journal of Clinical Chiropractic Pediatrics (Supplement) 6(3), 2005.
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  11. College of Physicians and Surgeons of the Province of Quebec. A scientific brief against chiropractic. New Physician, 1996.
  12. Mirtz TA and others. An epidemiological examination of the subluxation construct using Hill's criteria of causation. Chiropractic & Osteopathy 17:13, 2009.
  13. Nelson C. The subluxation question. Journal of Chiropractic Humanities 7(1):46-55, 1997.
  14. Balon J and others. A comparison of active and simulated chiropractic manipulation as adjunctive treatment for childhood asthma. The New England Journal of Medicine 339:1013-1020, 1998.
  15. Olafsdottir E and others. Randomised controlled trial of infantile colic treated with chiropractic spinal manipulation. Archives of Disease in Childhood 84:138-141, 2001.
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  17. Mills V and others. The use of osteopathic manipulative treatment as adjuvant therapy in children with recurrent acute otitis media. Archives of Pediatrics and Adolescent Medicine 157:861-866, 2003.
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  20. O'Neal ML. The pediatric spine: Anatomical and dynamic considerations preceding manipulation. Comprehensive Therapy 29:124-129, 2003.
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  22. Editorial. Alberta radiologists target chiropractors. Canadian Medical Association Journal 159:1237, 1998.
  23. Bigos SJ and others. Acute Low Back Problems in Adults. Rockville, Maryland: U.S. Department of Health and Human Services. AHCPR Publication No. 95-0642, 1994.
  24. McCoy M. Chiropractic part of swine flu prevention program in children. McCoy Press Research Update. September 8, 2009.
  25. Christensen M and others. Job Analysis of Chiropractic. Greeley, CO; National Board of Chiropractic Examiners, 2005.
  26. LanFranci RG. Mandatory chiropractic vaccinations. ICA Council on Chiropractic Pediatrics Web site, accessed Aug 13, 2010.
  27. Cohen MH, Kemper KJ. Complementary therapies in pediatrics: A legal perspective. Pediatrics 115:774-780, 2005.
  28. Les soins chiropratiques aux enfants : Des controverses et des points litigieux. Document de la Société Canadienne de Pédiatrie.

Dernière mise à jour le 1 juin 2020.

Source: Quackwatch