LES SCEPTIQUES DU QUÉBEC

Dictionnaire

Résurrection

Légende concernant le retour à la vie de Jésus de Nazareth (ou de Bethléem?) après sa crucifixion, il y a environ 2000 ans. Il s'agit d'une des pierres d'assise du christianisme.

Dans les familles chrétiennes, on enseigne aux enfants qu'un Dieu omnipotent, omniscient et infiniment bon a envoyé sur Terre son fils, qui était un avec le Créateur et l'Esprit Saint, afin de racheter le péché originel commis par Adam et Ève. Cet homme/Dieu a été crucifié par les Romains pour ne pas que l'humanité passe l'éternité privé de Dieu. Trois jours après sa mise au tombeau, selon la légende, Jésus est revenu d'entre les morts.

Il aurait été inutile de rédiger une entrée sur le sujet dans le Dictionnaire sceptique, n'eût été l'insistance d'un lecteur qui se voit probablement comme un bon chrétien dont le devoir est de sauver l'humanité. Voici le message de «Tim».

Il est lâche de votre part de ne pas aborder la résurrection dans le cadre de cet ouvrage où l'on doute de tout. Pourtant, si vous choisissez de ne pas en parler, tout votre travail n'est qu'une perte de temps. Ce serait vraiment dommage, parce que, selon vous, après la mort, du temps, on n'en a plus.
 
Il n'y a aucun autre sujet qui dépasse la Résurrection en importance. Mais peut-être craignez-vous d'avoir à réfuter les plus de 500 témoins, les nombreux documents et les preuves historiques, à moins que vous cherchez à éviter de vous frotter aux exégètes chrétiens. Personnellement, je pense que vous n'êtes qu'un autre de ces faux athées... les vrais sceptiques cherchent jusqu'à ce qu'il en arrivent à la foi, car il n'y a aucune autre réponse.

En fait, s'il n'y a pas eu d'entrée sur la résurrection jusqu'à présent, c'est que la chose n'était pas vraiment nécessaire. La Résurrection n'est qu'un des milliers de mythes religieux qui seraient mieux couverts dans un ouvrage de déboulonnage en règle des religions. Or, le Dictionnaire sceptique n'est pas un site antireligieux. Les milliards de personnes qui désirent croire dans des dieux crucifiés, des prophètes et hommes qui ressuscitent peuvent le faire en paix. Il y a déjà des milliards de personnes qui croient en d'autres dieux, en d'autres résurrections, en d'autres mythes tout aussi improbables. Grand bien leur fasse. Tant qu'ils ne tentent pas d'imposer leurs croyances à autrui et qu'ils ne s'en prennent pas à nous ou aux nôtres, c'est parfait.

Les récits montrant Jésus sous le visage d'un thaumaturge, guérisseur, dieu mis en croix, sauveur de l'humanité, etc. ont tous été rédigés longtemps après sa mort, et bien après que l'Église de Rome eut fait disparaître les autres récits qui lui déplaisaient. Le principal propagandiste paléochrétien, Paul de Tarse, n'a jamais rencontré Jésus et n'a jamais assisté à la moindre résurrection, ce qui ne l'a pas empêché de répandre le mythe de Jésus Christ plus que qui que ce soit depuis ce temps.

Pourquoi des croyants comme Tim ne reconnaissent-ils pas que leur foi procède justement... de la foi, et ne comprennent-ils pas que les athées, eux, rejettent cette foi parce qu'elles ne correspond en rien à ce qui leur paraît être la réalité? S'il affirme croire en la résurrection en raison de ce qu'en ont dit des témoins oculaires ou historiques, il n'utilise pas la pensée critique (qu'elle vienne de Dieu ou de la nature).

À ceux qui affirment «qu'un milliard de chrétiens ne peuvent se tromper», il faut rappeler qu'ils pensent qu'un milliard de musulmans, d'hindous et de bouddhistes vivent dans l'erreur. Toutes ces religions sont mutuellement exclusives. Pour paraphraser Stephen F. Roberts, l'athée ne fait que rejeter un dieu de plus que les autres.

 

Voir aussi: Renforcement collectif.

Dernière mise à jour le 24 août 2019.

Source: Skeptic's Dictionary