LES SCEPTIQUES DU QUÉBEC

Dictionnaire

Rapport Sicher-Targ

(sur la guérison à distance)

«Je m'efforce simplement de permettre qu'on tienne un discours scientifique juste et équitable sur des sujets auparavant considérés comme irrationnels. Il est de notre responsabilité, en tant que scientifiques et que médecins, de nous prononcer à partir de faits, et non d'opinions. Si la guérison à distance peut jouer un rôle bénéfique en médecine, les médecins et les patients doivent être en mesure de l'envisager tout autant que d'autres traitements éprouvés contre la maladie.»

Elisabeth Targ
 

Rapport particulièrement trompeur, qu'on a pourtant «reconnu un peu partout comme la tentative la plus rigoureuse jamais faite par la science de découvrir si la prière peut guérir» (Bronson 2002). S'il est là question de rigueur, la recherche scientifique doit avoir atteint le stade de rigor mortis. Tout d'abord, l'étude en question ne portait que sur 40 sujets. Avec un échantillon aussi restreint, les probabilités de découvrir quoi que ce soit d'important sont dès le départ assez faibles, peu importe le soin appliqué à la conception de l'étude. En outre, elle ne portait même pas sur la prière. Le résumé du rapport mentionne bien la prière et la «guérison métapsychique», mais il n'est dit nulle part dans l'étude que la prière est la méthode thérapeutique que l'on cherche à tester. Comme certains des guérisseurs participants étaient chrétiens ou juifs, on peut raisonnablement conclure que certains d'entre eux utilisaient la prière dans leurs tentatives de guérison à distance. Certes, il peut sembler assez mesquin d'ergoter sur le sens du mot «prière» et se son rapport avec les diverses pratiques de ces guérisseurs. Si la guérison à distance implique le fait de souhaiter bonne santé et bien-être à autrui, on peut toujours considérer qu'il s'agit d'un type de prière d'intercession.

La recherche s'est déroulée de juillet 1996 à janvier 1997, et ses résultats ont été publiés dans le Western Journal of Medicine en décembre 1998, sous le titre «Effet de la guérison à distance au sein d'une population atteinte du sida à un stade avancé - Rapport sur une étude à petite échelle, menée à double insu, avec répartition aléatoire des sujets». Les principaux chercheurs et auteurs étaient le psychologue Fred Sicher, MA, et la psychiatre Elisabeth Targ, Ph.D. L'étude étaient censée répéter un travail antérieur, mené «à double insu sur un groupe de 10 patients recevant un traitement et un groupe de contrôle de 10 personnes, qui s'est déroulé de juillet 1995 à janvier 1996».

En quoi consistait le traitement? Difficile à dire, puisque les différents intervenants s'adonnaient à des activités diverses, à des distances variables des sujets. La «guérison à distance» consistait à «associer mentalement santé et bien-être» en relation avec un sujet donné.

Quelle maladie cherchai-t-on à traiter? Ici, les choses se compliquent. La première étude se penchait sur la mortalité: La prière aiderait-t-elle les patients atteints du sida à vivre plus longtemps? Au cours de cette première étude, quatre des 10 patients du groupe de contrôles sont décédés, tandis que tous les sujets du groupe expérimental (censés bénéficier de la prière d'autrui) ont survécu. Sicher et Targ ont fait mousser ces résultats bien minces pour obtenir une bourse du National Institute of Health (NIH) afin d'effectuer une étude de suivi, même si, au cours de la première étude, ils n'avaient pas tenu compte de l'âge des sujets, et que les quatre patients qui étaient décédés étaient leurs âgés. Pire encore, le NIH reconnaît que la première chose que font la plupart des gens quand ils deviennent gravement malades, c'est se mettre à prier et à demander aux siens de prier pour eux. La prière, selon le NIH, est la thérapie parallèle numéro un aux États-Unis. Or, la chose implique que dans de telles conditions, il est impossible d'établir un groupe de contrôle, ce qui rend virtuellement impossible une étude comparative sur les effets de la prière ni d'autres techniques de guérison à distance. Apparemment, les normes de la NIH ne sont pas très élevées dans la division «thérapie parallèle».

Quelques critiques pourraient objecter qu'une telle étude tente de mettre Dieu dans une éprouvette, ce qui est sans doute vrai d'autres recherches sur la prière, celle qu'a effectuée Byrd, entre autres. Pourtant le rapport Sicher-targ ne fait aucune mention de Dieu, pas plus que les deux auteurs laissent entendre qu'ils ont la moindre idée de la façon dont la prière ou les pratiques de guérison à distance pourrait fonctionner. On a l'impression qu'ils croient à l'action de certaines énergies, mais tout cela reste très vague. Voici comment le rapport décrit les guérisseurs et la guérison:

Les guérisseurs

Quarante praticiens de la guérison à distance, y compris 12 venant de l'étude pilote, ont été recrutés par l'intermédiaire d'associations professionnelles et d'écoles de guérisseurs. Les critères d'admissibilité étaient un minimum de cinq heures de pratique régulière dans le domaine de la guérison, une expérience antérieure auprès d'au moins 10 patients, et de l'expérience dans la guérison du sida. Les guérisseurs avaient en moyenne 17 années d'expérience, et avaient auparavant traité une moyenne de 106 patients à distance. Dans le groupe, on retrouvait des guérisseurs des traditions chrétienne, juive, bouddhiste, amérindienne et chamanique, de même que des diplômés d'écoles non religieuses de guérison bioénergétique et méditative. Les praticiens n'étaient pas rémunérés et savaient que l'étude ne pouvait évaluer leurs capacités individuelles de guérisseurs. Ils résidaient à différents endroits aux États-Unis. Le site d'où ils devaient s'exercer n'était pas précisé.

Le traitement

Un horaire tournant appariait sujets et guérisseurs de façon aléatoire chaque semaine pour réduire le plus possible les différences dans l'efficacité des praticiens. Ainsi, chaque sujet du groupe expérimental a été traité par un total de 10 praticiens différents, tandis que chaque praticien traitait un total de cinq sujets une semaine sur deux. Chaque guérisseur recevait cinq dossiers d'information sur les sujets, numérotés consécutivement. Les dossiers comportaient des instructions précisant le jour où le traitement devait commencer pour chaque sujet. Les guérisseurs devaient travailler sur chacun des sujets qu'on leur assignait environ une heure par jour, six jours consécutifs. Ils devaient «souhaiter santé et bien-être» au sujet. Il remplissait également des journaux pour chaque séance de guérison, en indiquant la période où ils avaient effectué leur travail, la technique qu'ils avaient employée, et les impressions qu'ils avaient à propos de l'état de santé du sujet. Les sujets n'ont jamais rencontré les praticiens et ignoraient dans quel groupe ils se trouvaient, où habitaient les praticiens, tout comme le moment où l'on intervenait pour eux. Avant l'intervention, le personnel de l'étude a encouragé et motivé les guérisseurs à l'aide de lettres et d'appels téléphoniques insistant sur l'importance de l'étude et de leurs efforts individuels.

Le travail effectué par Sicher et Targ en 1998 se présente comme une étude contrôlée à double insu de conception soignée. Pourtant, il est très difficile de déterminer exactement quels sont les processus causaux que l'on tente d'étudier. Pire, les chercheurs, à l'insistance de Targ, ont modifié l'objectif de l'étude et ont demandé à un statisticien d'explorer les données après qu'elle eut pris fin. Comme nous l'avons déjà vu, l'objectif original de l'étude était de voir si la guérison à distance pouvait faire baisser le taux de décès de malades atteints du sida. Puisqu'un seul sujet était décédé dans le cadre de la recherche, il n'y avait pas grand-chose à dire à ce propos. Les résultats publiés, cependant, affirmaient que l'étude cherchait à mesurer l'efficacité de la guérison à distance en rapport à une longue liste de symptômes liés au sida. Un chercheur non impartial (Sicher) a revu l'ensemble des données après la fin de l'étude pour voir quels malades présentaient différents symptômes. C'est un peu par hasard que la manœuvre de Sicher et de Targ a pu être révélée par Po Bronson, du magazine Wired, quatre ans après la publication de l'étude. Entre-temps, Targ avait réussi, à partir de ses résultats antérieurs, à obtenir une autre bourse importante du NIH.

Les résultats ont dû paraître fort impressionnants aux yeux des fonctionnaires du NIH et des partisans de la guérison à distance partout dans le monde. Le résumé du rapport Sicher-Targ expliquait qu'on avait contrôlé l'âge, le nombre de maladies définissant le sida et le compte de lymphocytes T. Les patients avaient été classés dans le groupe de contrôle ou le groupe expérimental au hasard, et l'étude avait suivi les patients pendant six mois. «Au bout des six mois, un examen à l'aveugle des fiches médicales a révélé que les sujets du groupe expérimental avaient contracté un nombre sensiblement moins élevé de maladies définissant le sida (0,1 contre 0,6 par patient, P = 0,04), présentaient des maladies moins graves (indice de gravité de 0,8 contre 2,65, P = 0,03), et nécessitaient un nombre sensiblement moins élevé de visites chez le médecin (9,2 contre 13,0, P = 0,01), moins d'hospitalisations (0,15 contre 0,6, P = 0,04), de même que moins de jours d'hospitalisation (0,5 contre 3,4, P = 0,04).»

En effet, de tels chiffres sont très impressionnants. Ils indiquent que les différences mesurables obtenues sont peu susceptibles d'être le fruit du hasard. Qu'ils aient été le résultat de la guérison à distance, c'est une autre paire de manches, mais les scientifiques concluaient leur résumé en affirmant: «Ces données soulignent la possibilité d'un effet de la guérison à distance sur le sida et tendent à montrer l'intérêt que pourraient présenter des recherches additionnelles».

Po Bronson, quant à lui, exprime les choses ainsi:

Les résultats de la recherche montraient que les sujets pour lesquels on n'avait pas prié avaient passé 600 % plus de jours à l'hôpital. Ils avaient également contracté 300 % plus de maladies définissant le sida. C'est une façon assez sensationnaliste de dire que ceux qui avaient fait l'objet de prières avaient été beaucoup moins malades. Voici cependant une manière un peu moins sensationnaliste d'exprimer les résultats: les sujets du groupe de contrôle ont passé un total de 68 jours à l'hôpital, pour y faire traiter 35 maladies définissant le sida. Ceux du groupe expérimental, quant à eux, n'y on passé que 10 jours, pour y faire traiter à peine 13 de ces maladies.

Deux ans après la publication de ces résultats extraordinaires, Elisabeth Targ a reçu 1,5 million de dollars du National Institutes of Health Center for Complementary and Alternative Medicine pour effectuer deux autres études sur les effets de la prière sur la maladie. Les deux études devaient inclure chacune 150 sujets. L'une devait porter sur des sidéens, et l'autre, sur des patients atteints de cancer du cerveau. Ironie du sort, Targ est morte d'une tumeur au cerveau en 2003, même si elle était l'une des personnes pour lesquelles on a le plus prié sur la planète. Au lieu d'y voir le signe que la thérapie par la prière n'était peut-être pas si efficace qu'on le croyait, son mari, Mark Comings - ils se sont mariés peu de temps avant le décès de Targ - donne maintenant des conférences où il parle des communications qu'il reçoit de sa femme depuis son décès (Solstice). La chose n'a rien de surprenant. Comings est «physicien théoricien. Il pense qu'un univers à huit dimensions peut expliquer comment un guérisseur de Santa Fe, au Texas, arrive à influencer l'état d'un patient de San Francisco, en Californie. Dans notre monde ordinaire, à trois dimensions, le guérisseur et le patient semblent éloignés l'un de l'autre, mais dans l'une de ces dimensions supplémentaires, qu'on n'a pas encore mesurées, ils se trouvent au même endroit» (Bronson).

Ce que le rapport Sicher-Targ tait, c'est que l'étude originale n'avait aucunement été conçue pour mesurer les éléments qui figurent de façon proéminente dans les résultats. Bien entendu, tout chercheur qui omettrait de signaler les faits importants mis en lumière par son étude simplement parce que son travail ne se penchait pas sur eux à l'origine commettrait une faute. La forme standard que prennent les rapports scientifiques permet de signaler de tels faits dans le résumé de l'étude ou dans la section «Discussion» du rapport. Il aurait donc été approprié pour Sicher et Targ de noter dans la section «Discussion» que puisqu'un seul de leurs patients était mort durant l'étude, il semblait que les nouveaux médicaments administrés aux patients sidéens dans le cadre de leur thérapie standard (la trithérapie antirétrovirale) avaient un effet important sur la longévité. Ils auraient pu même affirmer que cette découverte montrait la nécessité de recherches supplémentaires sur l'efficacité du nouveau traitement.

À la place, dans l'introduction de leur rapport, Sicher et Targ donnent l'impression que les chercheurs savaient déjà que la nouvelle thérapie donnerait de bons résultats (dans ce cas, ils savaient lire l'avenir!), et que c'est la raison pour laquelle ils ont modifié la conception originale de l'étude pilote. Ils affirment maintenant qu'ils n'ont jamais eu l'intention de refaire l'étude originale. Ils racontent plutôt qu'une

importante nouveauté médicale a fait modifier l'objectif final de l'étude. L'étude pilote avait été menée avant l'arrivée de la «trithérapie» (l'utilisation simultanée d'inhibiteur de protéase et d'au moins deux autres médicaments antirétroviraux), qui a eu un effet important sur le taux de mortalité des patients. [Ici, les auteurs citent une étude publiée en septembre 1997, soit neuf mois après que leur propre étude est censée avoir pris fin!] Dans l'étude de reprise (de juillet 1996 à janvier 1997, peu de temps après l'adoption généralisée de la trithérapie à San Francisco), on ne s'attendait pas à des différences dans les taux de mortalité, et des objectifs différents ont été utilisés dans la conception des études.

Cette explication de la raison pour laquelle il y a eu changement d'objectifs est tout-à-fait trompeuse. Ce n'est qu'après l'exploration des données, une fois que l'étude a pris fin, qu'on en est arrivé aux statistiques impressionnantes que contient le rapport. Dans certaines conditions, explorer les données est parfaitement acceptable. Par exemple, si une étude portait sur l'efficacité d'un médicament pour la tension artérielle, mais qu'elle mettait en relief, au sein du groupe expérimental, non pas une baisse de tension mais une baisse importante du taux de «bon» cholestérol, ce serait une grave faute de ne pas en faire mention. Par contre, rédiger le rapport final de l'étude comme si elle portait à l'origine sur l'effet du médicament sur le cholestérol, sans faire aucune mention de la tension artérielle, serait de la fraude pure et simple.

Il aurait été ainsi entièrement approprié pour Sicher et Targ d'inclure dans leur rapport qu'ils avaient découvert un fait intéressant et inattendu, à savoir que les séjours hospitaliers et les visites chez le médecin étaient moins fréquents au sein du groupe expérimental. Il était toutefois inapproprié d'écrire dans le rapport que c'était là un des effets que l'étude était conçue pour mesurer, alors que cet effet n'avait été ni recherché ni découvert avant que Moore, le statisticien de l'étude, commence à exécuter des calculs pour chercher quelque chose de statistiquement significatif après la fin de l'étude. Encore une fois, faire des calculs et explorer des données au-delà de la durée d'une étude n'est pas toujours inapproprié, mais ne pas mentionner qu'on a recalibré une étude pour lui donner l'apparence qu'elle était faite pour exécuter ces calculs est toujours frauduleux. Ceux qui s'adonnent à de tels tours de passe-passe feraient bien de demander qu'on prie pour eux.

Dans leur rapport, les auteurs auraient dû se poser des questions sur les raisons des différences statistiquement signifiantes dans le nombre et la durée des séjours hospitaliers. Sicher et Targ auraient pu affirmer que la chose était due à la guérison à distance, mais, s'ils avaient été compétents, ils auraient également fait remarquer que la couverture d'assurance offerte aux États-Unis avait également pu jouer un rôle dans la question. «Les patients assurés ont tendance à passer plus de temps à l'hôpital que ceux qui ne le sont pas» (Bronson 2002). Les chercheurs auraient dû vérifier ce fait et le signaler dans leur écrit. S'ils avaient été compétents, et si les séjours hospitaliers avaient fait partie de leurs points de données originaux, ils auraient dû comparer le groupe de contrôle et le groupe expérimental relativement à la couverture d'assurance. Dans une si petite étude, affecter les patients aux deux groupes de façon aléatoire ne suffit pas pour empêcher qu'on biaise l'échantillon.

Sicher a pris une liste de 23 maladies définissant le sida et a recherché des données qui y renvoyaient dans les fiches médicales de chacun des participants, et ce, après le démasquage de l'étude. Il était donc en mesure de savoir à quel groupe (le groupe expérimental ou le groupe de contrôle) chacun des patients avait été assigné. Le fait que les noms étaient occultés, si bien qu'il ne pouvait déterminer immédiatement à qui renvoyait le dossier qu'il avait sous les yeux, ne semble pas suffisant pour qu'il puisse continuer d'affirmer que l'étude s'est faite à double insu. Il n'y avait que 40 patients d'inscrits, et Sicher connaissait chacun d'entre eux. Un simple coup d'œil à leurs fiches médicales pouvait suffire pour qu'il les reconnaisse. L'exploration des données, quant à elle, aurait dû être effectuée par un tiers impartial, sans aucun lien avec l'étude. On considère Sicher comme «un grand partisan de la guérison à distance»; il avait d'ailleurs consacré 7500 $ de son argent personnel à l'étude sur la prière et le taux de mortalité (Bronson). Son impartialité peut être sérieusement remise en question, tout comme l'idée que l'étude était à double insu.

Pourquoi les deux chercheurs ont-ils agi ainsi? Bronson décrit ce qui s'est passé.

Moore a fait venir Sicher et Targ dans son bureau et leur a montré les données qu'affichait son ordinateur. Moore pensait que la nouvelle trithérapie constituait rien de moins qu'un véritable miracle, un triomphe de la science, capable de sauver des vies! Mais les deux chercheurs voyaient les choses autrement. Targ lui a demandé d'effectuer un traitement des chiffres pour les pointages secondaires - l'un deux mesurait les symptômes physiques du VIH, l'autre, la qualité de vie. Les résultats ne permettaient pas de conclure quoi que ce fût, car le groupe expérimental n'affichait pas de meilleurs résultats que le groupe de contrôle. Ce n'était pas ce qu'ils voulaient. Désemparée, Targ a téléphoné à son père [le physicien et parapsychologue Russel Targ], qui l'a rassurée et lui a dit de continuer à chercher. Elle a alors demandé à Moore de traiter l'échelle d'humeur, mais les résultats étaient pires: le groupe de traitement rapportait un stress psychologie plus grand que le groupe de contrôle. Même chose pour le compte des lymphocytes T. Targ a pris l'avion pour Santa Fe, afin d'assister à une conférence dans le cadre d'une retraite bouddhiste organisée par sa marraine. Quand elle a rappelé le bureau de Moore, c'est Sicher qui a répondu. Moore traitait les dernières données qu'ils avaient, sur les séjours hospitaliers et les visites chez le médecin. «On dirait qu'on a quelque chose de statistiquement significatif!» a annoncé Moore. Sicher a relayé l'information à Targ, qui a alors crié la bonne nouvelle à ses amis, présents à la conférence.

Encore aujourd'hui, des croyants continuent de louanger le rapport Sicher-Targ. Certains vantent même l'évaluation trompeuse qu'a fait Targ de son propre travail dans Noetic Sciences Review (Août-novembre 1999). Les quelques sites web qui suivent continuent [au 9 avril 2006] à dire que Sicher et Targ ont trouvé des preuves de l'efficacité de la guérison à distance.

Le Journal of Western Medicine a continué d'affirmer la véracité du rapport jusqu'à sa disparition, en septembre 2002.*

 

Voir également: Biais de sélection; Guérison par la foi; Médecine parallèle.

Dernière mise à jour le 23 mars 2020.

Source: Skeptic's Dictionary