LES SCEPTIQUES DU QUÉBEC

Conférence

Conférence du jeudi 13 octobre 2011 - 19 heures à Montréal

Le remède imaginaire

Pourquoi l'immigration ne sauvera pas le Québec

Guillaume Marois, auteur

Guillaume Marois

En 2007, lors de la Consultation publique sur les niveaux d’immigration, tous les politiciens et groupes d’intérêt parlaient d’une même voix : le Québec vieillit, les baby-boomers prendront sous peu leur retraite, il nous faut par conséquent augmenter les niveaux d’immigration. Les politiques officielles d’immigration se voulaient dès lors un outil incontournable pour assurer la prospérité économique du Québec et pour combler les pénuries de main-d’œuvre anticipées.

L’idée d’une politique d’immigration salvatrice et essentielle, largement relayée dans tous les médias, ne trouve cependant pas ses fondements dans les études empiriques. Il existe un décalage important entre ce que la recherche rapporte sur l'impact de l'immigration et les messages véhiculés dans l'espace public. Cette présentation vise à démystifier ces idées préconçues dans l’imaginaire collectif des Québécois à partir de la littérature scientifique sur le sujet.

Au niveau démographique, il y a consensus chez les spécialistes : l’immigration ne peut mathématiquement pas influencer la structure par âge de manière significative et durable. Le vieillissement de la population est par conséquent inévitable. Au niveau des indicateurs économiques, tels les salaires, le chômage et l’emploi, les études montrent généralement que l’immigration a un impact non significativement différent de 0, pouvant même parfois être légèrement négatif.

Guillaume Marois

Guillaume Marois est coauteur du livre « Le remède imaginaire. Pourquoi l’immigration ne sauvera pas le Québec ». Il détient une maîtrise en démographie de l’Université de Montréal au terme de laquelle il a obtenu le Prix Jacques-Henripin 2008 pour ses travaux sur la modélisation de l’impact démographique de l’immigration au Québec. Il poursuit actuellement un doctorat en démographie à l’Institut national de la recherche scientifique, programme pour lequel il est récipiendaire de la bourse Joseph-Armand-Bombardier du Conseil de recherche en sciences humaines du Canada.