LES SCEPTIQUES DU QUÉBEC

Conférence

Conférence du mardi 13 mars 2007

Délits d’initiés ou coïncidences ?

Attaques terroristes du 11 septembre 2001

Mensonges – manipulation – camouflage – collusion

Par Benoit Perron

Texte annonçant la soirée

Délits d’initiés, fraudes boursières, détournements de fonds. Analyse de l’attaque terroriste du 11 septembre 2001 aux États-Unis du point de vue des transactions boursières suspectes survenues quelques jours avant cette date. S’agit-il de coïncidences ou d’informations privilégiées ? Qui profita financièrement de ces attaques et de la guerre au terrorisme qui s’ensuivit ?

Le conférencier s’intéresse à ceux qui tirent les ficelles dans l’antichambre du pouvoir à l’abri des regards indiscrets. Il explique simplement les mobiles, les intérêts et les impacts des collusions financières largement occultés par les médias traditionnels.

Benoit Perron enseigne les sciences de l’environnement à l’Université du Québec à Montréal. Il anime avec brio un magazine socio-économique hebdomadaire, Éconoxydable, à la station radiophonique montréalaise CIBL. Cette émission offre des pistes de solutions alternatives pour démasquer et neutraliser la propagande néolibérale ambiante. Il est également président d’Énergie Solaire Québec, organisme sans but lucratif faisant la promotion de l’énergie solaire.

Annonces

L’animateur de la soirée, François Filiatrault, présente d’abord brièvement Les Sceptiques du Québec, un organisme qui fait la promotion de la pensée critique et du doute constructif. Il ajoute que le numéro 61 du Québec sceptique est toujours en vente ; cette revue inclut, entre autres, un article sur le combat du magicien Houdini contre le spiritisme. Notre association fêtera son 20e anniversaire cette année ; les célébrations auront lieu le 13 juin prochain. À l’assemblée générale annuelle du mois dernier, un nouveau CA a été élu. L’onglet « bénévoles » de notre site Web vous renseignera sur les membres nouvellement élus d’un CA dynamique et motivé.

Actualités

Débat sur l’astrologie

Il y a quelques semaines, à l’émission « Il va y avoir du sport » de Télé-Québec, se tenait un débat sur le thème : « Peut-on croire à l’astrologie ? » Absolument désolant, s’écrie notre animateur ! Non pas à cause des intervenants eux-mêmes, mais plutôt dû à la sélection du panel par les organisateurs du débat. Il a ainsi contribué à faire perdurer de fausses idées. Du côté de l’astrologie se trouvaient un astrologue et une journaliste. Leur donnaient la réplique une météorologue et un animateur féru d’astronomie.

La journaliste soutint que l’astrologie n’était pas une croyance, mais une science humaine… les astrologues peuvent se tromper comme se trompent les économistes ! On ne releva pas cette prétention grossière. Les arguments contre l’astrologie se révélèrent plutôt scientifiques : précession des équinoxes et faiblesse extrême de la gravité à de si grandes distances.

Les pros astrologie se réfugièrent derrière la valeur symbolique de l’astrologie, tout en faisant appel paradoxalement à l’énergie des planètes. Ils insistèrent sur l’importance du thème astral, tout en généralisant à partir du signe astrologique seul. Les contradictions abondèrent. La journaliste admit n’avoir d’abord pas cru à l’astrologie, mais une rencontre révélatrice avec une astrologue la convainquit. Ceux qui n’ont jamais consulté d’astrologue ne savent pas de quoi ils parlent, affirma la journaliste. Aucune mention de l’effet Barnum qui agit souvent dans l’attribution de caractéristiques vagues, mais flatteuses.

Contradictions flagrantes et témoignages insignifiants ont caractérisé l’argumentation pro-astrologique. Un sceptique aguerri aurait pu faire valoir l’argumentation déficiente des tenants de l’astrologie et rappeler les tests qu’ils ont ratés dans le cadre du Défi Sceptique. Malheureusement, aucun sceptique ne fut invité à ce débat.

Controverse sur le réchauffement climatique

Une libre opinion, récemment parue dans Le Devoir, soulève la question : qui croire dans le domaine scientifique ? Cet article s’intitulait : changements climatiques à la défense du scepticisme de François Ouellette, docteur en physique. Il doute des conclusions en vogue sur le réchauffement planétaire et s’insurge contre l’appellation de négationniste attribuée aux sceptiques en ce domaine. À la défense de ce point de vue, il se demande à quel moment l’accumulation d’expériences scientifiques nous convainc, au-delà de la croyance.

Ne faut-il pas toujours laisser une place au doute ? Ne faut-il pas se méfier des scientifiques dont le jugement est biaisé par leurs propres intérêts ? La science ne résulte-t-elle pas avant tout de débats passionnés, de violentes controverses ?  Ce sont de grands sceptiques, tel Galilée, qui ont fait avancer la science. Ouelette remet en question les conclusions des études sur les changements climatiques. Mais, les connaissons-nous ces études ? À qui pouvons-nous nous fier ? Sûrement pas à une animation 3D d’un glacier qui s’effondre ou d’un ours polaire perdu en mer sur un minuscule glaçon !

Pamphlet sur les avancées du fondamentalisme

Terminons par la revue d’un pamphlet d’Élie Barnabé, intitulé Les religions meurtrières. Ce livre dresse l’état actuel des religions fondamentalistes. Historien, spécialiste des guerres de religion au 16e siècle, Barnabé note de nombreuses similarités entre les intégristes de cette époque et ceux d’aujourd’hui. Nous serions plus en danger que nous le croyons, soutient Barnabé, car la pensée fondamentaliste ne peut s’accommoder de la laïcité. La nouvelle vague fondamentaliste sera musulmane et constituera le combat du 21e siècle. Barnabé exclut un dialogue avec les civilisations soutenant le fondamentalisme puisqu’elles rejettent l’espace laïque où les différentes religions peuvent coexister. Filiatrault recommande cette lecture qu’il qualifie roborative.


Délits d’initiés ou coïncidences ?

Attaques terroristes du 11 septembre 2001

Mensonges – manipulation – camouflage – collusion

Par Benoit Perron

Benoit Perron

Dominique Claveau, trésorier et secrétaire de notre organisme, salue le courage de Benoit Perron, le conférencier, de venir présenter ses thèses controversées chez des sceptiques. Les théories du complot ont toujours attiré l’attention de Claveau. Ce dernier assiste, depuis plusieurs années, aux conférences de Benoit Perron sur ce sujet. Mieux renseignés sur ce sujet, les sceptiques réviseront peut-être leurs positions…

Sources

Depuis cinq ans, Perron présente des conférences mensuelles sur des thèmes reliés au monde de la finance. Il tire ses informations, non pas de sites Web de différents blogueurs, mais directement à la source : le Toronto Stock Exchange (TSE) pour les compagnies strictement canadiennes. Les informations y sont publiques, sauf pour les sociétés fermées. Pour les firmes internationales, on doit se référer à la Securities and Exchange Commission (SEC). Soit dit en passant, un des bureaux de la SEC se trouvait dans l’une des tours qui s’écroulèrent à la suite des attaques terroristes du 11 septembre. Perron ne se dit pas pour autant conspirationniste. Il n’abordera ni le dynamitage allégué des tours du World Trade Center (WTC), ni non plus le cas des employés juifs de ces tours qui ne s’y seraient pas présentés en cette fatidique matinée.

Ses sources préférées proviennent de livres peu connus sur les Robber Barons, groupant les cinquante ou soixante familles qui ont conçu, depuis 1850, le système capitaliste corporatif duquel dépend le système monétaire international. Il s’intéresse aux acteurs clés qui parasitent le pouvoir et tirent les ficelles en sourdine. Il aime remonter la filière et faire des liens, ce qui fait la force du généraliste qu’il prétend être. Il recoupe l’information trouvée et la synthétise, comme tout bon journaliste. Ne lisez pas le livre officiel produit par le gouvernement américain sur les événements du 11 septembre 2001 : The 9/11 Commission Report, nous prévient Perron. Sur 600 pages, pas un mot sur les transactions boursières suspectes survenues quelque dix jours avant l’effondrement des tours ! Pourquoi ce silence, s’exclame-t-il ?

Note du rédacteur de ce compte rendu. Le silence n’est pas complet. Il reflète les résultats négatifs de multiples enquêtes exhaustives ; les transactions, apparemment suspectes, se sont toutes révélées normales ou explicables pour d’autres raisons. Le rapport de la Commission du 9/11 note le manque de preuves de délits d’initiés : « Des enquêtes approfondies de la SEC, du FBI et autres agences ne révèlent aucune preuve que qui que ce soit ait profité d’une connaissance préalable des attaques en transigeant des titres. » Source (traduction) : The 9/11 Commission Report, p. 172.

Brève histoire des Bush

Un peu d’histoire, poursuit Perron. En 1953, George H. Bush fonde une compagnie du nom de Zapata Offshore. Les transactions de Zapata sont disponibles à la SEC, sauf pour les années 1960 à 1967 – période durant laquelle John Kennedy a été assassiné. Bush père a fait d’ailleurs partie de la CIA (The Company), comme en témoigne le fait que les bateaux ayant servi au débarquement de la Baie de Cochons à Cuba se nommaient, entre autres, Barbara (nom de son épouse) et Zapata.

D’ailleurs en 1976, G.H. Bush devient directeur de la CIA et fonde la Pilgrim Investment Trust au Panama avec la famille Windsor pour financer la carrière politique de son fils, George W. Bush (junior). Ne fonde-t-on pas des trusts pour déplacer des fortunes à l’abri du fisc ? La même année, G.H. Bush va recruter à la CIA James R. Bath, copain de George W. dans la garde navale dont la Champagne Unit évitait aux gosses de riches d’aller se faire tuer au Vietnam. Bath devint le fondé de pouvoir de Salem Ben Laden à la tête de Saudi Binladin Group et frère aîné d’Oussama Ben Laden à qui on attribue toutes les tragédies depuis 2001. N’y a-t-il pas d’ailleurs une alliance secrète entre les États-Unis et l’Arabie Saoudite qui garantirait pétrole illimité d’Arabie contre protection aux princes du Royaume, reliée au pacte de Quincy ?

Pour les milliardaires saoudiens du pétrole, Houston devient la seconde mecque. En 1979, Bush fils va démarrer sa première compagnie de pétrole, Arbusto Energy, avec l’appui financier de Bath, de Salem Ben Laden et de la BCCI (Bank of Credit and Commerce International), dont le crash financier en 1991 fit disparaître des milliards de dollars, présumément dans des paradis fiscaux – détails dans un rapport du sénateur John Kerry. Cette dernière aurait été la banque finançant les services secrets américains, britanniques et pakistanais. On peut aussi relier cette banque derrière le financement de moudjahidins en Afghanistan, dirigés par le frère d’Oussama Ben Laden, à travers des marchands d’armes siégeant également sur le conseil d’administration de cette banque avec le directeur Casey de la CIA.

Bush et les barons voleurs

Le principal financier du clan Bush serait Kenneth Lay, ex-président d’Enron qui fit faillite récemment. À coup de millions de dollars en pots-de-vin, il aurait réussi à faire déréglementer la distribution d’énergie en Californie. Cela lui permit de créer une pénurie artificielle d’énergie dans cet état et de faire monter les prix. Lay s’associa aux banques des Rockefeller (« baron voleur »), des Morgan (autre « baron voleur »), BCCI, Merrill Lynch, CitiGroup, et la Deutsche Bank.

Pour comprendre les problèmes d’aujourd’hui, il faut pister l’argent. Après la faillite de la BCCI, le groupe Carlyle, un fonds d’investissement, prend le relais en tant que bailleur de fonds pour les services secrets américains. Un fonds d’investissement n’a pas d’adresse fixe et se déplace selon ses intérêts. Ces fonds d’investissement sont à la recherche de fonds publics, leur garantissant un retour appréciable en échange, sans poser de questions. Sur son conseil d’administration, on retrouve John Major, Bush père, James Baker (avocat des Bush). Du côté canadien, on y retrouve Mulroney, Desmarais, Beaudoin, McKenna. Perron classe les fonds d’investissement dans le groupe des nouveaux barons voleurs. Parmi les administrateurs du groupe Carlyle se trouve également Shafiq Ben Laden, demi-frère d’Oussama. Rappelons le fait bien connu qu’en février 2001, Bush ordonne que le FBI cesse les investigations sur Al-Qaida et le clan Ben Laden.

Disparition de preuves

Le matin du 11 septembre 2001, au Ritz Carlton de Washington, se tient une réunion du conseil d’administration du groupe Carlyle avec, entre autres, Shafiq Ben Laden, Bush père, Baker – tout cela est bien documenté dans le film de Michael Moore sur le sujet. Tous les documents de financement occulte des campagnes électorales de Bush (père) sont gardés à la SEC, dont les bureaux se trouvent au World Trade Center. Les dossiers des quasi-faillites financières de Bush (fils) s’y trouvaient également, documentant l’aide qu’il avait reçue de financiers saoudiens. Le 11 septembre 2001, des terroristes détruisent les tours du WTC, ensevelissant toutes les preuves compromettantes.

Spéculations boursières suspectes

Dans les jours précédents les attentats terroristes du 11 septembre 2001, de mystérieux spéculateurs ont empoché des millions de dollars en transigeant à la baisse sur des titres boursiers des firmes American Air Lines et United Air Lines, impliquées dans les crashs sur les tours. Elles sont deux parmi 38 firmes qui ont fait l’objet de spéculations suspectes par l’entremise de la Deutsche Bank, sise elle aussi au WTC. « Entrez dans le dédale de la plus grande arnaque du siècle », s’écrit Perron ! Consultez le site Wikipédia pour des détails chronologiques révélateurs, nous enjoint-il.

Perron ne prétend pas donner des réponses toutes faites ; il ne fait qu’apporter des pistes à suivre. Il n’a pas le monopole de la vérité, précise-t-il. De ce qu’il dit, on n’a qu’à prendre ce qu’il nous plaît. Nous n’apprendrons pas ce soir le nom de ceux qui ont spéculé sur les titres, car Perron l’ignore. Il n’y aurait eu que 3 arrestations sur ce dossier jusqu’à présent : un courtier d’origine arabe naturalisé américain et deux agents du FBI, qui auraient profité d’informations privilégiées.

Débris retrouvés… et perdus

Perron nous présente des photos des 19 terroristes du 11 septembre 2001, en ajoutant que l’insigne (avec nom et photo) de l’un d’entre eux, Mohamed Atta, a été trouvé intact par un pompier new-yorkais après une chute de 92 étages suivant l’explosion de l’avion qu’il pilotait.  Pourtant, on n’a pas trouvé la boîte noire de l’avion… Qu’est-il arrivé aux pièces à conviction dans les débris de l’effondrement des tours ? Bush a immédiatement permis qu’on les charrie pêle-mêle à Staten Island, détruisant ainsi toutes les preuves compromettantes.

Quelques définitions utiles

Perron accepterait la thèse officielle des événements qui ont conduit à l’effondrement des tours, mais il déplore qu’on ait passé sous silence les transactions boursières suspectes qui l’ont précédé. Il ne s’attarde pas ce soir aux conspirations alléguées, mais aux collusions manifestes. Voici comment il les différencie.

D’après ces définitions, Perron conclut : vous êtes en présence d’une collusion, opérée par des agioteurs qui ont pratiqué de la préemption le matin du 11 septembre 2001.

Dossiers révélateurs

Perron nous présente des documents déclassifiés que nous pouvons obtenir à la SEC. Il y a évidemment de nombreuses ratures pour des raisons alléguées sécuritaires, mais voici la signature de George Bush avec le Silverado Trust,  Pinacle Trust, Pilgrim Investment Trust… Les Bush peuvent être reliés à toutes sortes d’intérêts financiers et politiques. Il faut savoir chercher pour trouver. Il faut se poser les bonnes questions. Qui a obtenu les contrats juteux ? Qui a contribué aux partis politiques ? Et qui était au pouvoir durant cette période ? 

« In G.O.D. we trust. » Traduction : nous faisons confiance à Dieu (God), au pétrole (Oil) et à la drogue (Drugs). Un trillion de dollars seraient blanchis par année aux États-Unis. Cinq mille milliards de dollars déposés dans des banques provenant du trafic des drogues. Tout cet argent se retrouve éventuellement dans le circuit légal, sinon il n’aurait que la valeur légale du billet.

Les titres visés

Voici la cible des spéculations survenues 10 jours avant les attentats du 11 septembre 2001. En plein cœur, deux compagnies visées : United Air Lines au montant de 5 millions $ de spéculations et American Air Lines au montant de 4 millions $. Plusieurs compagnies d’assurance et banques, parmi les 36 autres firmes, ont perdu, elles, des centaines de millions de dollars. Plusieurs logeaient dans les tours du World Trade Center.

Terminons par quelques coupures de journaux révélatrices. Dans Le Devoir du 19 septembre 2001 : des spéculateurs auraient tenté à chercher profit des attentats. Le Journal de Montréal : les spéculations boursières touchent 38 sites qui bénéficient d’une baisse dans le prix du cours en vendant des actions qu’ils ont empruntées dans le but de les racheter à un prix plus bas lorsqu’ils doivent les restituer. Les transactions boursières internationales sont enregistrées dans trois chambres de compensation, décrites dans le livre de Denis Robert, (La boîte noire, 2002, Des Arènes) ; on peut ainsi connaître l’origine des spéculations et le nom de leurs auteurs – à moins qu’on ait pris soin de les biffer.

Période de questions

Accusations spéculatives

Un sceptique de l’auditoire tente d’abord de vérifier s’il a bien compris la thèse du conférencier. Il la résume ainsi : donc, l’attentat du 11 septembre aurait profité à des spéculateurs qui connaissaient à l’avance la nature et la date de cet attentat ? Quelle est donc l’utilité de faire tous ces savants rapprochements, puisqu’on peut strictement rien y changer, poursuit le sceptique ?

Perron répond que la probabilité que des spéculateurs connaissaient la date des attentats est de 50 %. Mais, il soutient que ces spéculateurs savaient que les titres choisis allaient plonger à l’avenir. Il ne peut cependant pas préciser d’où leur venait cette connaissance. Pourtant, si on a la volonté politique de remonter la filière par ces chambres de compensation, on pourrait trouver le pot aux roses d’une façon « détonante », précise-t-il.

Selon le conférencier, il semble impossible que seules les trois personnes arrêtées aient procédé à toutes les transactions boursières pendant dix jours. Il raisonne que cela pourrait être le fait de très nombreux spéculateurs, qui ont brouillé leurs traces puisqu’ils ont opéré à partir de paradis fiscaux. L’administration américaine n’a pas osé risquer une enquête qui aurait pu éclabousser certains proches et éventuellement nuire à sa réélection en 2004. Ces spéculateurs sont cependant coupables de délits d’initiés. De nombreux journaux en ont parlé les jours suivants les attentats. Depuis le 20 septembre, plus rien ! Et pourquoi le rapport officiel du gouvernement n’en aurait-il pas parlé ?

Note du rédacteur de ce compte-rendu. Le rapport de la Commission 9/11 rejette clairement cette prétention dans la note suivante : « Les allégations fortement publicisées de délit d'initié avant le 11 septembre reposent généralement sur des rapports de transactions inhabituelles, juste avant cette date, dans des sociétés dont la valeur des titres est tombée après les attaques. Un niveau de transactions inhabituel est vraiment en fait arrivé, mais chaque transaction s'est avérée avoir une explication anodine. Par exemple, le volume d'options de vente – investissements qui rapportent seulement quand une action baisse de prix – s’est accru dans les sociétés parentales de United Airlines, le 6 septembre, et chez American Airlines, le 10 septembre, – transactions apparemment très suspectes. Pourtant, des enquêtes plus poussées ont révélé que cet accroissement n'avait aucun rapport avec 9/11. Un seul investisseur institutionnel américain, sans liens imaginables à Al-Qaida, a acheté 95 pour cent des options de vente de l'UAL le 6 septembre comme première étape d'une stratégie de transactions qui a aussi inclus l'achat de 115,000 actions d'Americain Airlines, le 10 septembre. De plus, une grande partie des transactions suspectes a été reliée à un bulletin sur des titres américains, faxé à ses abonnés le dimanche 9 septembre, qui recommandait ces transactions. Ces exemples caractérisent le type des preuves examinées par les enquêteurs. La SEC et le FBI, aidés par d'autres agences et par l'industrie des marchés financiers, ont consacré d’énormes ressources à l’examen de cette question, allant même jusqu’à obtenir la coopération de plusieurs gouvernements étrangers. Ces enquêteurs ont constaté que les indices apparemment suspects se sont tous révélés anodins. » Source (traduction) : The 9/11 Commission Report, p. 516, note 130 du chapitre 5.

Affaissement suspect de la tour 7

La tour 7 du WTC s’est effondrée très droite, elle n’aurait pas été frappée par aucun objet. On prétend que le propriétaire de cet édifice, lui-même associé au Blackstone Group, aurait pu donner l’ordre de le dynamiter. Mais, le conférencier ne s’en préoccupe pas puisqu’il n’y a pas de preuves matérielles que ce soit le cas. Il s’intéresse aux compagnies qui logeaient dans cet édifice ; évidemment, leurs bureaux et leurs dossiers ont disparu. Il y avait, entre autres, un dossier complet sur G. W. Bush, sa compagnie Harken et ses liens avec la firme Enron. Si jamais le FBI en retrouvait des traces et les rendait publiques, les informations incriminantes seraient sûrement noircies – parce qu’elles pourraient constituer une menace pour la sécurité nationale ou pour des agents sur le terrain. On ne peut rien y faire, se résigne à admettre Perron.

Note du rédacteur de ce compte-rendu. La tour 7 a été frappée par des débris. Les experts en structure attribuent l’effondrement de la tour 7 au violent incendie qui y a fait rage pendant sept heures, allumé par des débris incandescents provenant de la chute de la tour de 110 étages à proximité. « …sur approximativement 10 étages, environ 25 % de la profondeur de l’édifice (tour 7) a été arrachée (par les débris). Source (traduction) : Debunking 9/11 Myths, Dunbar & Reagan, p. 54.

Sélection après le fait

Les cotes en bourse de centaines de compagnies ont sûrement plongé à la suite des attentats du 11 septembre. Ne présentez-vous qu’une sélection a posteriori de celles qui vous semblent suspectes, demande-t-on au conférencier ? Les transactions de 5 millions de dollars ont été négociées à la baisse sur le titre de United Airlines dans les dix jours précédant l’attaque, de même pour American Airlines, répond Perron. Les pertes de centaines de millions $ des compagnies d’assurance, quant à elles, incluent en partie les pertes dues à la valeur perdue des tours, de même que les actions transigées avant l’attaque. On cite des pertes entre 100 millions $ et des trillions de $, sans pouvoir préciser. Le site Finance Yahoo enregistre aussi les actions transigées. Perron a examiné les transactions de AMR Corp. (American Airlines) sur 10, 20 et 30 ans pour les deux compagnies aériennes ciblées ; il n’a trouvé qu’un pic avant le 11 septembre 2001. On peut tous arriver aux mêmes conclusions.

Que montrent les données boursières ?

Question de l’auditoire. N’avez-vous pas les données qui démontreraient qu’il y a eu un nombre inhabituel de transactions suspectes (put options ou options de vente) à comparer aux années précédentes ?  Pour American Airlines, la valeur a plongé de 30 $ à 18 $ après les attentats, répond Perron. Le maximum observé de transactions se trouve juste avant le 11 septembre. Perron nous recommande de refaire l’exercice pour les années précédentes pour déterminer si de tels pics dans les ventes se sont aussi produits auparavant. Il ne craint pas qu’on lui dise qu’il se trompe. Il faut faire ses devoirs. Il n’y a pas de réponse toute faite.

Pour en savoir plus

Suggestions du rédacteur de ce compte-rendu :

            Le rapport de la commission gouvernementale des États-Unis sur les attentats du 11 septembre 2001.

            La réfutation du complot dans le numéro de mars 2005 de Popular Mechanics.

            L’effroyable sélection des faits : Québec sceptique numéro 61, pages 5-9.

Compte-rendu rédigé par Louis Dubé.