Depuis l’historien moderniste Lucien Febvre, il est reconnu que les praticiens de l’histoire savante doivent poser un problème et tenter de lui apporter une solution au moyen d’une enquête centrée notamment sur le repérage, la critique et l’interprétation d’indices et de témoignages laissés par des traces, puis doivent soumettre leurs arguments, méthodes et preuves à leurs pairs pour débattre de sa validité. L’enseignement de l’histoire qui met l’accent sur la mémorisation d’une version de l’histoire risque d’accorder peu d’importance à l’apprentissage de cet éthos -- un objectif ambitieux qui demande qu’un temps conséquent lui soit consacré --, voire risque de verser dans l’endoctrinement.
Or, l’enseignement de l’histoire du Québec est riche en possibilités de débats qui offrent aux élèves l’occasion de comparer des interprétations contradictoires, basées sur des documents eux-mêmes contradictoires, et appuyées par des camps politiques opposés dont les options ont une résonnance dans la vie actuelle des élèves et un impact sur leur avenir.
L’auteur soutient donc que le programme d’études de l’histoire de troisième et quatrième secondaire doit être centré sur les controverses sociopolitiques et doit familiariser les élèves avec les rudiments de la démarche historienne pour qu’ils prennent l’habitude de se faire par eux-mêmes une opinion basée sur une méthode rigoureuse et sur un examen des preuves, et de produire des discours rationnels.
Marc-André Éthier enseigne à l’Université de Montréal depuis 2004. Avant cela, il a enseigné au secondaire et à l’UQTR. Ses enseignements, recherches et publications analysent les discours des programmes d’études en sciences sociales, les méthodes et moyens d’enseignement et d’évaluation de l’apprentissage de la pensée historienne au secondaire. Depuis 2015, il documente les usages scolaires que les élèves font du matériel didactique et les pratiques des enseignants qui exploitent l’histoire profane (dont les romans, films et jeux vidéo d’histoire). Il veut tenir compte des œuvres de Marx, Lénine et Trotski pour problématiser les pratiques éducatives critiques qu’il promeut. |
Endroit : 1225 Saint-Joseph Est, Montréal.
Nouvelle salle pour les conférences : les conférences sceptiques le 13 des mois de septembre à juin (à 19 heures) se tiennent maintenant au :
Centre humaniste
1225, boul. Saint-Joseph Est
Montréal (Québec) H2J 2L3
Près de la station de métro Laurier (sortie St-Joseph - sud).
Stationnement sur les rues avoisinantes.
Carte géographique : Centre humaniste
(Réservations non requises)
La conférence débute à 19h00. Les portes ouvriront à 18h30 pour les personnes qui désireront bavarder avec nous.
Le prix d'entrée est de 5 $ pour les membres et de 10 $ pour les non-membres. Le coût pour devenir membre est de 20 $ par année. Prix réduits de moitié pour les étudiants (sur place).
Lors de nos soirées, les membres peuvent inviter pour 5 $ une personne non membre de leur choix. Notez qu'une personne non membre ne peut être admise comme membre invité qu'une seule fois.