LES SCEPTIQUES DU QUÉBEC

Prochaine visioconférence

Vidéoconférence du vendredi 13 septembre 2024 - 14 h

Regards socio-historiques sur le transhumanisme et les perspectives long-termistes

Nicolas Le Dévédec, professeur de sociologie et de sciences politiques

Nicolas Le Dévédec Plus qu’un mouvement avec ses défenseurs et ses détracteurs, le transhumanisme constitue un imaginaire diffus et influent qui sous-tend aujourd’hui de nombreux projets. Invitant à prendre de la hauteur sur ce courant de pensée aux contours flous, porté par une myriade d’acteurs, cette conférence s’emploiera à explorer les racines sociales, culturelles et historiques de la vision technosolutionniste et longtermiste du futur qu’il propage. 

Nous interrogerons les liens entre le transhumanisme et l’humanisme des Lumières, souvent évoqué et revendiqué par les transhumanistes comme une source d’influence centrale. Nous évoquerons également le tournant initié au 19ème siècle par la perspective évolutionniste et en particulier le darwinisme social et la pensée eugéniste.

Nous aborderons enfin l’importance de la pensée cybernétique dans la constitution de l’imaginaire transhumaniste. La cybernétique entérine la vision techno-adaptative de l’humain et du vivant qui sous-tend aujourd’hui le transhumanisme et la vision dépolitisée et dépolitisante du futur qu’il propage.

Nicolas Le Dévédec est sociologue et professeur agrégé à HEC Montréal. Ses recherches portent depuis plus d’une quinzaine d’années sur le mouvement et l’idéologie transhumaniste. Il est notamment l’auteur de « La société de l’amélioration. La perfectibilité humaine, des Lumières au transhumanisme » (Liber, 2015), de « Le mythe de l’humain augmenté. Une critique politique et écologique du transhumanisme » (Écosociété, 2021). Son dernier ouvrage, paru dans la collection « Que sais-je ? », s’intitule « Le transhumanisme » (Presses Universitaires de France, 2024).

CONNEXION À ZOOM

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Quand : le vendredi 13 septembre, à partir de 13 h 45 pour se connecter (la conférence débutera à 14 h).

La conférence est gratuite, mais vous pouvez contribuer aux frais encourus en devenant membre ou en faisant un don : www.sceptiques.qc.ca

Futures visioconférences

  • 2024-11-13 : L’Arctique : bande-annonce du climat? : Philippe Archambault

  • 2024-12-13 : Dérives sectaires et endoctrinement : Natacha Condo

Le Québec Sceptique #2024-114
Le pouvoir de la pensée

  

Le pouvoir de la pensée

En mars 2024, nous avons reçu comme conférencière Natacha Condo, psychoéducatrice. Elle a présenté une critique du livre Le secret de Rhonda Byrne (2007), un livre de psycho-pop nouvelâgeux vantant une supposée « loi de l’attraction » selon laquelle nous serions les « maitres de l’Univers » et nous pourrions soumettre l’univers à notre volonté. Selon Byrne : « Il n’y a aucune limite à ce que tu peux accomplir, car la puissance de tes pensées est infinie ». Ces croyances se propagent encore de nos jours, sur les réseaux sociaux et dans la mouvance New Age, sous le nom de « manifesting ».

Nous présentons donc ici quelques textes sur ce thème. En premier lieu, un article de Serge Larivée critiquant ce type de pensée magique qui a aussi été promue par Pierre Morency et Valérie Fontaine dans un livre pour les adolescents intitulé Demande et reçois.

Dans un second texte, j’analyse cette très populaire pensée magique pour mettre en lumière son origine ésotérique et religieuse.

Il convient cependant de reconnaitre que nos pensées influencent nos perceptions et notre santé. Le Dr Joe Schwarcz détaille les importants effets placebo et nocebo dans le traitement des maladies, des effets entièrement dus à l’influence de notre psyché sur la perception de nos symptômes.

Enfin, nous revenons sur le syndrome de La Havane, un syndrome psychogénique de masse (mieux connu sous l’expression « hystérie collective »), un fort effet nocebo causé par des situations stressantes. Robert Bartholomew critique aussi fortement un pseudo-documentaire sur ce sujet, dont les auteurs soutiennent la thèse de l’attaque par des armes à énergie (micro-ondes) dirigée contre les diplomates américains et leurs familles.

L’Islam

La plupart des Canadiens connaissent très peu les doctrines de l’Islam. Pour plusieurs d’entre eux, cette religion n’est qu’une religion comme les autres… ce qui est tout à fait inexact ! Elle est incompatible avec la laïcité et les droits de la personne. Nous reprenons ici un texte du Dr Sami Aldeeb qui se demande si l’Islam peut être réformé pour être amélioré et ainsi devenir compatible avec nos droits.

De plus, pour mieux comprendre la mentalité musulmane, je présente un résumé de leurs croyances en l’au-delà. Pour le musulman, la vie ici-bas ne sert qu’à préparer son passage au paradis, ou à l’enfer. Les rites, les prières et les privations ne servent qu’à acheter une espèce « d’assurance-vie après la mort ».

Transidentités

L’organisme Pour les droits des femmes du Québec (PDF Québec) a été accusé de tenir des propos transphobes, une accusation que nous dénonçons comme infondée. Romain Gagnon a écrit une lettre à la ministre Martine Biron sur ce sujet, lettre signée, entre autres, par des représentants des Sceptiques du Québec, de l’Association humaniste du Québec (AHQ) et des Libres penseurs athées (LPA).

Le National Health Service (NHS), le système public de santé du Royaume-Uni, a mandaté la Dre Hilary Cass pour faire une revue complète de la littérature et des traitements médicaux de la dysphorie du genre. Le rapport met en lumière l’absence de données scientifiques crédibles soutenant les pratiques actuelles de transition. Romain Gagnon en dresse un résumé.

Le dernier livre du regretté primatologue Frans de Waal portait sur la question du genre, selon un primatologue. Daniel Baril résume et analyse la pensée de De Waal sur l’homosexualité animale et ce qui pourrait tenir lieu de genre chez les primates.

Autres articles

Plusieurs compagnies offrent des programmes de formation basés sur le classement des personnes selon leur style communicationnel. Éric Coulombe démonte les prétentions de ces programmes, qui tiennent davantage de la psycho-pop que de la science. Il en profite aussi pour démolir le concept des trois cerveaux et celui d’un hémisphère gauche ou droit dominant.

Yves Michaud lance ensuite un plaidoyer en faveur de la discussion et de la tolérance envers les différents points de vue. Personne n’est parfait, nous pouvons nous tromper et nous devrions respecter les personnes qui ont des opinions différentes des nôtres, au lieu de les rejeter.

On présente ensuite la dernière partie du chapitre de Daniel Fortier sur la physique quantique, incluant la fin de la section « science et philosophie » et la section « la physique quantique relativiste ».

Depuis quelques années, on mentionne souvent que, pour maintenir une bonne santé, nous devrions avoir une alimentation riche en d’antioxydants. Cependant, comme le montre le texte du Dr Stephen Barrett, une supplémentation alimentaire en antioxydants (vitamine C, vitamine E et bêta-carotène) est la plupart du temps inutile et même, dans certains cas, néfaste pour la santé.

Dernière visioconférence en ligne

Le plus récent Québec sceptique en ligne #2023-112
L’influence des médias et des idéologies

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L’influence des médias et des idéologies

 Comme thème de ce numéro de la revue, nous avons choisi « l’influence des médias et des idéologies sur notre vision du monde et de nous-mêmes ». Ce thème est la suite et le complément du numéro précédent, qui portait sur la suggestibilité humaine et la contagion psychosociale.

Mais avant d’aborder le vif du sujet, parfois délicat aux yeux de certains, je vous propose en éditorial une comparaison entre les interdictions de fumer et les accusations d’islamophobie, de transphobie et d’autres x‑phobies. La question posée est la suivante : pourquoi les interdictions de fumer n’ont-elles pas abouti à des accusations de promotion de la haine des fumeurs, alors que la simple remise en question de l’idéologie du genre ou du port de symboles religieux par les personnes en position d’autorité mène à des accusations de discours haineux et de « vouloir les empêcher d’exister » ?

Le second éditorial vient de Guy Perkins, notre conférencier du mois de septembre, et porte sur la mauvaise presse faite au terme « sceptique » à cause de son appropriation par des groupes antivax, climatonégationnistes ou conspirationnistes.

L’influence des médias et des idéologies sur notre vision du monde et de nous-mêmes 

Dans le numéro précédent de la revue, nous avons vu plusieurs cas de personnes influencées par des policiers, des médecins, des avocats, des psychologues, etc. Cette influence est même amplifiée sous hypnose.

Nous avons aussi abordé le sujet des contagions sociales de certaines peurs, avec ces jeunes filles qui se pensaient empoisonnées, dans des pays musulmans, ou même en France, l’an passé, avec les supposées piqûres dans les boites de nuit.

Le premier article que nous vous proposons va plus loin. Son auteur, Steve Salerno, analyse l’effet des médias sur notre vision du monde. En effet, les journalistes préfèrent ne rapporter que ce qui est exceptionnel. Cependant, leurs articles nous laissent croire que ces événements exceptionnels sont beaucoup plus fréquents qu’ils ne le sont en réalité et cela nous mène à voir du danger là où il n’y en a que très peu, et même à voir de profondes luttes sociales, du racisme, du sexisme et de la violence partout !

L’article suivant, sur la subversion idéologique de la biologie, de Jerry A. Coyne et Luana S. Maroja, a fait la une du Skeptical Inquirer. Ces auteurs démontrent jusqu’à quel point les idéologies peuvent avoir un effet délétère menant à des interprétations biaisées et à la dénaturation des faits biologiques, pour qu’ils s’accordent avec l’idéologie dite progressiste. Après les religions, c’est maintenant cette « bien-pensance » progressiste qui rejette carrément les conclusions scientifiques tirées des recherches dans le domaine de la biologie et qui tente de modifier notre vision de la réalité pour qu’elle se conforme à leur nouvelle morale.

L’idéologie « progressiste » du genre a aussi fait son entrée au Musée de la civilisation à Québec. Annie-Ève Collin nous dresse un portrait détaillé de cette exposition et de son prosélytisme, qui ne sont pas appuyés par des données scientifiques crédibles, mais plutôt sur des interprétations biaisées de la réalité. Ces dernières alimentent ainsi certaines visions subjectives de « genre ».

Par exemple, on mentionne, dans cette exposition, qu’il y aurait près de 2 % de personnes intersexuées. Dans l’article suivant, j’explique d’où provient ce pourcentage et pourquoi il est 100 fois trop élevé.

Romain Gagnon vient de publier un livre, La biologie de l’amour. Nous reproduisons ici son chapitre 6, sur le dimorphisme sexuel, dans lequel il examine les différences entre les sexes chez l’humain en se basant sur les données de la biologie et de l’anthropologie. Les différences de comportement entre les hommes et les femmes ne sont pas que culturelles !

Le dernier article de cette section se veut une démonstration par l’absurde des incohérences engendrées par le discours « progressiste constructiviste et inclusif » lorsqu’il est appliqué à l’analyse du comportement animal « genré ».

Autres articles

François Legault a affirmé que « le catholicisme a aussi engendré chez nous une culture de la solidarité qui nous distingue à l’échelle continentale ». Daniel Baril critique cette affirmation et propose une origine naturelle à nos aptitudes qui ont mené à la social-démocratie.

L’article suivant, de François Doyon, analyse les limites imposées à la liberté de conscience et à la liberté d’expression par certains groupes religieux, surtout lorsqu’ils se sentent critiqués. Il souligne également les avantages donnés aux croyants et la prédominance culturelle et institutionnelle de la croyance en une réalité surnaturelle (théonormatisme) dans nos sociétés.

Vient ensuite le compte-rendu de la conférence d’Olivier Bernard, alias le Pharmachien, donnée en juin 2022. Il nous raconte comment la science et les scientifiques sont sous attaque, avec « l’empire de la désinformation ». Il nous suggère quelques pistes de solution pour contrer toute cette désinformation propagée par les médias.

Vous voulez comprendre mieux ce qu’est la physique quantique, la vraie, et pas celle des nouvel-âgeux ? Daniel Fortier nous éclaire sur cette science et en vulgarise le contenu.

Finalement, dans la Chronique du rétroviseur, nous republions un texte du Dr Henri Atlan sur l’efficacité des pseudomédecines.

 

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